VEF Blog

Titre du blog : Le goût amer de la Vérité.
Auteur : lebouletalgerien
Date de création : 11-04-2014
 
posté le 11-04-2014 à 10:22:36

Deuxième partie. Et si nous nous étions trompé !

          Harroua el djazaïr
 
 
 
 
Il est 16h passées, le Tarik ibn zyad a  largué ses amarres depuis un peu plus d’une heure.
Sur une mer calme et printanière, l’énorme ferry de la compagnie algérienne s’éloigne dans la brume des derniers contours des côtes marseillaises.
Le bateau est confortable, assez vaste pour se  retrouver assez isolé dans le calme d’un salon de lecture, face à la mer.
Réfléchir à ce qui m’attend, là-bas, chez nous, va me plonger le temps d’un après midi, dans une douce et assoupissante  réflexion.
 
C’est la première étape de ce voyage que j’espère initiatique. Je sais déjà, quoi qu’il en soit, que j’en reviendrais changé, peut être  même soulagé ou complètement écoeuré, mais à coup sûr avec une autre vision de l’avenir.
Le temps de cette traversée va me  permettre  un long moment de calme, de repos et de réflexion. Une  concentration  que je pense essentielle et  indispensable à l’évacuation d’un  stress accumulé depuis plusieurs mois. 
Se mettre en  état d’affronter ces instants de retrouvailles, autant souhaités que  redoutés  surtout par peur d’émotions trop fortes,   me parait une étape élémentaire car je sais aussi, et cela ne fait aucun doute que les instants que je vais vivre et que j’attends depuis  longtemps seront  inévitablement bouleversants.   
Se préparer  psychologiquement  est nécessaire car  surprises bonnes et mauvaises  seront du voyage. La somme de choses à voir, à enregistrer et à garder en mémoire est tellement considérable que  cette étape de recueillement en solitaire  s’impose.
 
 

 
Le 17 juin 1962, en fin d’après midi,  les côtes d’une Algérie Françaises agonisante s’estompaient dans  une brume embuée de larmes. Le Kairouan, surchargé et silencieux filait presque honteusement vers une France inconnue. Cette nuit là, l’un des nôtres, trop meurtri ou dépressif se jeta par-dessus bord. Nous allions découvrir le vrai visage de la France.
 
Ce qui est sûr c’est que les pieds noirs méritaient de vivre et de mourir sur leur sol, ils étaient là bas chez eux et jamais ils n’auraient du partir. Pour nous De Gaulle, le seul responsable de nos malheurs, méritait la mort, le hasard en décidera autrement.
Notre exil commençait. Nous le savions éternel !
 
Je veux bien que certains d’entre nous se sentent des affinités avec la France car 130 ans de vie commune, ça crée des liens ! Compatir au moindre soubresaut patriotique, pavoiser nos sites internet, pousser des cocoricos à l’accent pieds-noirs, applaudir les  succès éphémères des grands tartuffes de la politique, relève encore aujourd’hui de la plus grande niaiserie.
 
Victimes d’une mascarade  dont nous avons été les principaux  acteurs et dont certains ne semblent pas encore  avoir tiré les leçons, quelques compatriotes   pourtant abondamment échaudés,  ne peuvent encore s’empêcher  d’une manière instinctive,  ridicule et rarement amusante, d’exprimer et   d’extérioriser des sentiments  qui devraient leur être depuis longtemps interdits.
Certains nous reprochent une agressivité non dissimulée à l’égard de la France, de ses représentants ou du simple citoyen…Bien évidemment et sans hésitation la réponse est oui ! en soulignant toutefois que cette agressivité au fil du temps s’est transformée en totale indifférence. Ce qui est certainement beaucoup plus grave ! Comment pourrait il en être autrement ?
 
Nous ne pardonnerons jamais aux français et à De Gaulle de nous avoir trahis, d’avoir sans aucun  scrupule, trompé, sacrifié et abandonné des milliers de harkis, d’avoir déraciné  dans les pires conditions et de la façon la plus tragique un million et demi de pieds noirs. Aucun acte de repentance ne pourra venir effacer complètement  cette blessure et la page ne sera donc jamais définitivement tournée.
 

Nous n’oublierons jamais l’accueil glacial et obligé de cette France des années 60. France compromise comme souvent pour ne pas dire comme toujours, dans de sordides et honteuses complicités collaborationnistes, soutenues par une intelligentsia de gauche comme de droite, à la botte d’un régime autoritaire qui venait de délivrer provisoirement la France du fardeau algérien.
Les arabes disent « Hier est mort », soit ! mais cela ne doit ni absoudre ni entériner les erreurs du passé, y compris les nôtres. Pour les derniers témoins de notre tragédie la page ne sera définitivement tournée que quand les derniers d’entre nous auront disparus. 
 
La falsification scandaleuse de la guerre d’Algérie ne permet pas encore de retracer dans les deux camps, avec objectivité et précision, les évènements en les traitant et en les recalant dans le contexte de l’époque. Quelques historiens commencent timidement à analyser et à interpréter les aspects méconnus de ce drame en découvrant plus de quarante ans après les premières archives militaires qui leur sont chichement livrées. Et pour cause ! Le ton commence à changer, les faits moins camouflés et la réalité historique commence à recouvrer ses droits, à perdre de son flou. 
 
Les grands perdants de l’histoire : Les Algériens avec d’un côté les Pieds Noirs, un peuple généreux, travailleur mais aussi une bande de braillards qui s’est trouvé une identité tardive dans le malheur de l’exode. Des gens peu avertis en politique, complètement manipulés, subjugués par leur pseudo identité française et le mythe d’une France idéalisée.
 
Comment  ont ils pu demeurer aveugles devant le naufrage qui les menaçait depuis le début de la conquête de l'Algérie, et croire jusqu'aux derniers jours que "l'Algérie c'était la France ».
 
De l’autre, les algériens musulmans, qui ne cessaient depuis toujours de réclamer une égalité que la France du grand colonat leur refusait. Un peuple qui libéré s’est laissé voler sa révolution et qui encore de nos jours aspire à une démocratie à l’européenne. Un long chemin reste à parcourir pour les Algériens à qui la Liberté n’a pas apporté le bonheur escompté.
 
Enfin la France, qui pour se débarrasser sans trop d’état d’âmes  du fardeau algérien se retrouve aujourd’hui confronté à un problème d’assimilation de toute une population maghrébine qui, avec le temps et les règles démocratiques du suffrage, se verra imposer un  nouveau mode de vie qui progressivement changera les mentalités françaises et fera de la société française une société métissée.
 
Aujourd’hui, comme tous ces peuples mal décolonisés et lâchement abandonnés à des castes corrompues, les pieds noirs font partie de la francophonie et rien d’autre ne semble les rattacher à ce pays où on les traite encore de rapatriés. Un demi siècle après, toujours dans l’attente d’un geste qui ne vient pas,  ils restent dans leur grande majorité des « français non pratiquants », curieux de contempler de loin le naufrage de la France qui « dans un océan de larmes, de contrition, de remords sur son passé s’apprête, sous des pressions suspectes, à faire acte de repentance sur son histoire ».
 
Avant de tourner définitivement les dernières pages de notre histoire, il nous reste outre le gigantesque travail de mémoire, l’officialisation de la grande réconciliation  entre tous les enfants d’Algérie.  Quarante cinq ans après (même si c’est un peu tard) les Français métropolitains découvrent l’existence  des relations privilégiées qui existaient  entre les anciens colonisés et leurs bourreaux. Cette découverte tardive semble être une révélation pour de nombreux ignorants qui depuis toujours étaient rangés derrière la piètre opinion que « le général »formulait à propos des pieds noirs et des arabes.
 
A une époque où l’opinion publique commence à prendre conscience que la France n’est plus qu’un lopin de terre qui ne tient plus tellement de place dans le monde, que le grand chambardement des banlieues met en péril la société française et que malgré sa « grande gueule » la France a encore beaucoup de mal à être prise au sérieux dans sa manière de donner des leçons aux autres, vous ne nous empêcherez pas de penser que la dégringolade de la France et du mythe Gaulliste a commencé.  L.S.Senghor  qui connaissait bien son monde disait avec beaucoup d’ironie que  « la France montre toujours la ligne droite en empruntant les chemins les plus tortueux ».
Depuis quarante cinq ans, je m’efforce chaque jour de mieux comprendre pourquoi les vaincus de l’Histoire deviennent les vainqueurs des historiens ?                        
 
Autrefois l’Historien racontait l’Histoire, aujourd’hui, ces romanciers de l’histoire entretiennent un fond de commerce lucratif et  réécrivent ce que leur clientèle a envie d’entendre, permettant ainsi à un grand nombre de salauds d’entrer  dans la légende…et  par ailleurs de faire du fric sur la misère des autres.
 
 

Le plus grand fabulateur du siècle. 
 
En attendant,   ils continuent d’entretenir le culte de la crapule, d’honorer les lâches,  les traîtres et les collabos de toutes sortes. Gloire  à tous ceux qui pavoisent les défaites de la France, qui vénèrent les déserteurs, les porteurs de valises, les « Boudarel » et autres humanistes de ce genre, qui crachent, insultent et  souillent de la manière la plus abjecte sur  le pays de leurs ancêtres. Ce qui serait honteux dans tout autre pays semble une  délectation au pays de Flamby.
 
Nous qui n’avons plus de liens de parenté directe avec cette France que nous aimions tant et que nous ne reconnaissons plus, trouvons cette attitude choquante, dégradante et déshonorante. Espérons toute fois que le métissage qui va irrémédiablement s’opérer, viendra régénérer ce  vieux pays gaulois,  sans perdre pour autant les grandes valeurs de laïcité républicaine que nos maîtres nous enseignaient jusque dans les villages les plus reculés  de la France de notre enfance.
 
 Que reste t il aujourd’hui aux Français, si ce n’est l’espoir. L’espoir de voir cette nouvelle cohabitation qui les attend, se passer dans le calme et la dignité. Ce que l’évolution du monde, les rapports nord-sud, et  la montée des intégrismes dans la société contemporaine ne semblent pas faciliter. Même si l’espoir fait vivre, ils devront quand même s’attendre à un bouleversement radical qui commence à se faire sentir et qui s’opère dans un concert de cocoricos qui ne parvient pas à masquer l’abdication d’une droite affairiste et d’une gauche hypocrite que plus personne ne croit. Si comme le prédisait le maréchal Juin en 1962, «  la France est en état de pêché mortel », nous pouvons de plus en plus penser « que  l’heure du châtiment  » est bien dans l’air du temps. 
 
 La nostalgie, la mélancolie, le temps qui estompe notre peine et notre mémoire ne doivent pas  faire naître la facilité  et la faiblesse inévitablement naturelle, qui mène à l’oubli ou au pardon. 
 
 S'il y a eu un "rôle positif "de la présence française en Algérie, c'est d'abord aux  algériens de tous bords de le dire et aux historiens, aux vrais, non pas à ces  troubadours aux fonds de commerce douteux et aux engagements idéologiques      incompatibles avec tout devoir d'impartialité.
      il en est de même pour l'éducation nationale livrée depuis 1945 à une intelligentsia aux  "trous de mémoire" et aux compromissions les plus douteuses.
Cet  te même inte  lligentsia qui depuis la guerre transforme les manuels d'Histoire en vrai  es passoires et continuent avec la plus étrange indécence de juger, d’imposer une mor  ale qui n’est que silences, mensonges et falsification.
 La fin du XIX ème siècle est à l’heure des bilans. C’est un véritable fiasco pour la colonisation  dont le peuplement est ridiculement bas. Il faut intégrer des étrangers pour augmenter la masse  des 189000 français. L’assimilation de nombreux étrangers est indispensable si l’on veut peupler  et développer le pays. Ce fut la naissance d’une identité nouvelle : les Français d’Algérie.

Si la France de notre enfance nous a enthousiasmé, passionné, meurtri, celle d'aujourd'hui nous déçoit chaque jour davantage. Si de par notre culture francophone nous avons du choisir un retour vers la France, nous avons la certitude, hélas, de n'être  plus que  français administrativement.
L'immense frustration d'avoir perdu notre terre ne doit pas nous rejeter dans les camps  fielleux et négatifs des aigris. Je ne serais jamais de ceux qui se réjouissent du malheur des Algériens et si mes sentiments à l'égard de la France restent inchangés, je regrette  que  les clowneries du tandem Flamby-Bouteflika ne nous permettent pas de concrétiser par des gestes forts le formidable et généreux élan de rapprochement manifesté de part et d'autre par les deux peuples.

 

Mon Algérie n'est pas l'Algérie des grands seigneurs de la Mitidja. Elle est de moins en moins celle de l'Algérie Française et de tous ceux dont j'étais (et) qui se battaient pour une cause qu'ils croyaient juste mais perdue d'avance.

Je me reconnais de plus en plus dans la jeunesse d'Albert Camus que j'ai mis du temps à comprendre et à tolérer.       Il ressentait à l'époque, face au drame qui se préparait, une douleur égale à celle que nous ressentirons le jour du départ et que nous garderons à jamais enfouie en nous. Son destin tragique lui évitera le spectacle du désastre, de la débâcle et cette tristesse extrême qu'il pressentait et qui avait déjà un goût de malheur, d'impuissance et d'abandon.

 

Celui qui a du quitter sa terre emporte avec lui la blessure de son histoire.

L'Algérie restera toujours pour moi une source d'émotion.

L'heure du grand pardon pour tous les Algériens a t il enfin sonné ?

 

En mon âme et conscience, j'ai toujours eu le sentiment et la conviction profonde que nous aurions pu dans une autre France espérer une Algérie plus heureuse où tous les Algériens auraient pu être égaux, et nous, rester des Algériens d'expression française ayant un rôle important à jouer dans une Algérie moderne, riche de ses hommes et de son pétrole.

Certains officiers  avaient pressentis cette éventualité qui sur le terrain semblait réussir et qui fut  rejetée en bloc par leur chef.

 

Avions  nous des ascendances métropolitaines si fortes pour nous croire dépositaires d'une identité française accordée par dépit à nos pères. Il est presque certain que si l'implantation de la colonie française avait été un succès, tous les émigrés d'origines pauvres du bassin méditerranéen seraient restés des étrangers ou des français de deuxième zone. Nous en avons eu la triste confirmation lors de notre arrivée sur le territoire national en 1962.

 

Avions  nous conscience à l'époque du véritable problème ? Nous français d'une autre époque, d'un autre siècle, d'une autre France ? N'étions nous pas restés simplement des attardés politiquement incultes ? Peut être nous sommes nous complètement fourvoyés en voulant à tout prix défendre une pseudo identité française  qui aujourd'hui nous fait ricaner !

                             

                                               Et si nous nous étions trompés ! 

 

 

 

 

 

  1962. St Ouen, banlieue communiste du nord de Paris, plus connu pour son marché aux puces.Le linge congèle sur les fenêtres et les balcons, la température a atteint moins 17 degrés. Pour tout pied noir normalement constitué, c'est la Sibérie. 
Depuis 40 ans il n'avait pas fait si froid. Le climat, cette année là, s'était allié à une France méprisable pour recevoir dans le plus grand désordre et la plus grande indifférence, un million de ces pieds noirs dépossédés de leur terre.Ces pauvres « rapatriés » allaient donner un relief particulier à l'expression « malheur aux vaincus ». Presque six mois que nous sommes arrivés sur ce rivage toujours de plus en plus étranger, toujours de plus en plus hostile.  Les médias complices du gouvernement gaullien ne ratent pas une occasion de nous rappeler notre incommensurable erreur d'avoir pensé, pendant cent trente ans, que nous étions  partie intégrante de l'histoire de France. La RTF dont l'unique chaîne est aux ordres du pouvoir, accumule les reportages, déclarations et  analyses primaires  complètement falsifiés. A l'époque  la télévisionest une arme de la propagande totalitaire gaulliste. Les radios dans leur grande majorité abusent de leur importance. Elles rivalisent de commentaires orientés et sans pitié. Quant à la presse, porte-parole des intellectuels bien pensants, elle est presque entièrement dans la mouvance hostile.En ce temps là, pas de cellules de crises, les Abbés Pierre et autres ténors médiatiques défenseurs des causes pourries sont aux abonnés absents. Pour Alain Peyrefitte  « C'est un afflux de vacanciers », il pousse même    l'inconscience ou le cynisme en proclamant que la cause de l'arrivée   massive des Pieds Noirs "est due à une trop forte chaleur en  Algérie"! "Ce sont des vacanciers un peu pressés d'anticiper leurs  congés" pour Robert Boulin alors secrétaire d'état aux rapatriés. Souvent dépeints comme des colons profiteurs, ils ne cessent d'affronter les invectives, notamment de la gauche communiste. En 1962 : 62% des français de métropole refusent toute idée de sacrifice à l'égard des ces drôles de gens qui viennent déranger leurs vacances.Pour une grande majorité d'entre eux il s'agit d'une population qu'ils ne connaissent pas vraiment, qui a la réputation d'être constituée de colons « faisant suer le burnous », d'être raciste, violente et machiste. En réalité, la vaste majorité des Pieds-noirs appartient à la classe ouvrière ou à un prolétariat urbain de petits employés. La population était urbaine à 85 %, composée de petits fonctionnaires, artisans et commerçants, dont le revenu moyen était inférieur de 15 % de celui des Français métropolitains.  5 % seulement étaient des agriculteurs propriétaires et les très grandes fortunes se comptaient sur les doigts d'une main. "Un ramassis de descendants de déportés de droit commun, de négriers qui veulent conserver leurs privilèges » . (Général Katz, commandant des forces françaises, surnommé : "Le boucher d'Oran".) Gaston Deferre, déclare en juillet 1962 : « Marseille a 150 000 habitants de trop, que les Pieds-Noirs aillent se réadapter ailleurs. »)  L'été  1962, les Pieds Noirs désespérés et démunis, arrivés sur des bateaux surchargés, furent reçus, à l'initiative des dockers, par des pancartes hostiles « les Pieds-Noirs à la mer » à l'entrée du port de  Marseille. Les rares conteneurs venant d'Algérie pouvant leur appartenir sont systématiquement plongés dans l'eau pendant le déchargement. D'une manière générale l'accueil fut, en quelques occasions trop rares, compatissant voire  chaleureux. Les harkis abandonnés n'eurent pas cette chance. De Gaulle, pour s'emparer du pouvoir de la France, les avait cyniquement sacrifié, et nous avec. Trois des nôtres ont été passés par les armes, un quatrième, J.M Bastien-Thirry, ne se fait guère d'illusions sur son sort. De Gaulle,  avec une inhumanité peu commune, nous donnera  nos martyres.  Ayant repris tant bien que mal le cours d'une scolarisation entrecoupée par plusieurs années de ce qu'on appelait alors les évènements, ma  nouvelle vie s'organisait entre l'école et le sport où un Martinez d'Oran supportait comme moi ce dépaysement. Tous ces frangaouis » à l'accent bizarre et aux idées presque toujours teintées d'un exotisme bolchévique, nous « tapaient sur les nerfs ». Je fus exclu provisoirement du collège par un professeur peu futé qui me fit remarquer un jour « qu'ici on ne dormait pas au soleil », lui ayant répliqué sèchement avec une agressivité non dissimulée « qu'il valait mieux dormir au soleil  que sous la pluie », je du affronter la colère de mon père qui m'accorda tout de même des circonstances atténuantes.   Le sport  occupait tous mes loisirs et je dois dire que dans ce milieu très  communisant, l'accueil fut extraordinairement chaleureux. Nous étions deux pieds noirs, Edmond Mayaud et moi, cernés complètement de « camarades » qui nous avaient complètement adoptés. Personne ne vint jamais nous demander un quelconque engagement. Heureusement que la cellule familiale et communautaire fonctionnait. L'on se rencontrait  souvent avec des  amis pieds noirs fraîchement retrouvés, ce qui nous permettait d'extérioriser à huis clos nos trop pleins d'amertume et de tristesse. Le plus  souvent la bonne humeur typiquement de chez nous reprenait le dessus maquillant les passages à vide et les silences qui masquaient quelques fois les sanglots. Je me souviens de cette émissions de cinq colonnes à la une consacrée aux pieds noirs où  Pierre Desgraupes présenta un jeune constantinois qui allait devenir  le symbole de notre exode. Gaston Ghenassia. C'était la fin du repas et aux premières mesures d'une intro arabo-andalouse  les gorges se nouèrent. « J'ai quitté mon pays, j'ai quitté ma maison » Je me souviens encore aujourd'hui avoir été le premier à éclater en sanglots. J'avais 17 ans, je découvrais subitement l'étendue du désastre affectif et moral qui traumatiserait toute ma vie.
De Gaulle m'avait  appris la haine. Pour moi comme pour beaucoup des miens, nous pensions qu' il méritait la mort. 
Dans les années soixante, les générations assoupies par la berceuse apaisante gaullienne, se relèvent du choc de la collaboration engendrée par la complicité de Vichy et la passivité d'une partie de la population française. La guerre d'Algérie qui se termine par un désastre humain encore méconnu est alors un écran bien commode qui permet d'occulter les nombreuses tâches d'ombre d'une période peu glorieuse  où une certaine France pourchassait les juifs pour les  livrer aux allemands. Un nouveau discours apparaît alors. Mélange de marxisme ringard, d'une grandiloquence démagogique et mensongère. Ces nouvelles théories d'une contestation intellectuelle et bourgeoise permettront aux organisations néo-trotskistes, dont la montée en puissance ne relève plus du fantasme, de prendre en charge, au travers de l'éducation nationale, une réécriture travestie de l'histoire. Falsification aujourd'hui éclatante qui se borne à analyser le monde d'hier d'après les critères de notre époque. 
 
 

 

 
 La complaisance de l'intellectuel français à l'égard de la violence terroriste du FLN relève de la trahison. Les écrits de Frantz Fanon, J.P Sartre et J.Genet et de bien d'autres en témoignent sans indulgence. Ces « petits terroristes protégés » portent en eux les mêmes gènes de la violence, la même intolérante radicalité  que ces bâtisseurs de bagne qu'ils ne cesseront pendant 30 ans de glorifier sans qu'aucun d'entre eux n'aient pu faire un pays heureux ou le bonheur de leur peuple. Ces chantres de l'idéalisation de la terreur, admirateurs de la bande à Bader et d'autres assassins du même type, transformeront leur lutte contre le colonialisme en une lutte contre l'Etat démocratique détesté.  Ils se tromperont sans doute mais participeront à une réécriture haineuse et revancharde  de l'histoire, et bien sûr et comme toujours dans un climat d'indifférence et d'amnésie collective bien à la française. Résultat :  Un demi siècle après un écrivain guadeloupéen qui vit à Paris se torche Napoléon... qu'il compare à Hitler... Visiblement ça plaît, c'est même en plein dans la mouvance que de refaire l'histoire de France, de lui pisser dessus, à la mode de chez nous, à des années lumières des "idées de l'époque ", sans le recul nécessaire, objectif, historique.
 
Notre compatriote Jacques Tillier, avec beaucoup d'humour traduit bien là notre pensée :                      
 « Le pathétique dans cette connerie du politiquement correct c'est que nous avons envoyé il n'y a pas si longtemps toute notre marine et même le porte-avions nucléaire Foch faire des ronds dans l'eau, histoire de fêter Trafalgar devant la reine mère... Et que pas un de nos ministres, ni le premier d'entre eux, auteur des cent jours, ni même celle de la défense ont osé aller célébrer la bataille d'Austerlitz, comme tous les ans, en Pologne... A la place de Vercingétorix et surtout de Charles Martel, celui de Poitiers, je ferais gaffe à ne pas me faire définitivement exclure des cours d'histoire de France... » Si les « tripatouilleurs de l'histoire » adaptent le discours, perdent la mémoire,  bidouillent l'histoire, « pour faire de tous les français en 40 des héros de la résistance et en 62 de tous les pieds noirs, d'immondes salopards milliardaires », si ces grands perdants de la cause prolétarienne continuent de mentir et de travestir la réalité avec une impudeur certaine, si ces nostalgiques d'un marxisme désuet et romantique, aujourd'hui complètement archaïque, continuent d'imposer leur morale, de juger, de condamner : La Francemétissée de demain, sous certaines pressions communitaristes, pourrait faire acte de repentance généralisée et renier  lâchement son passé. Ayant applaudi et soutenu les crimes des plus grands criminels de l'histoire, Staline, Lenine, Mao, Kim Il-Sung, Castro ou Ché Guévéra...des historiens douteux continuent de glorifier béatement et librement, ces bourreaux d'exécutions sommaires qui, preuves à l'appui, n'ont pas fait le bonheur de leur peuple. « L'Histoire leur a donné tort et curieusement, n'ayant pu imposer la dictature souvent sanglante du prolétariat, ils continuent d'imposer celle de leur morale, tentant de faire entrer dans notre panthéon collectif un certain nombre de crapules qui nous auraient envoyés avec plaisir dans des camps de rééducation. » 

 

Bachagha Boualem  

 

En ce début d’année 1962, on approche du dénouement. C’est l’heure ou se mêle l’espoir et la résignation avec une forte prédominance pour une solution inespérée de dernière minute qui ne viendra pas.
Nos sentiments et notre aveuglement nous poussent vers des solutions où le réalisme n’a pas de place. Le dernier espoir, le plus fou, pour des milliers de Pieds Noirs, c’est l’existence de l’OAS qui regroupe les meilleurs officiers de l’armée française sinon les plus honnêtes, ce qui ne sera pas suffisant.
 
Une désorganisation complète et anarchique du mouvement, à l’exception de quelques  soldats de métier,  fera régner dans  l’organisation une pagaille généralisée qui sera difficile à contenir. De Gaulle, déterminé dans sa politique d’abandon  utilisera  toutes les   méthodes, même les pires, et n’aura  aucun mal à vaincre.
La stature du général Salan et  la popularité de l’enfant du pays le général Edmond Jouhaud, deux noms   prestigieux de l’armée française, ne suffiront pas pour forcer le destin et convaincre les indécis. N’ayant pas d’ambitions personnelles, ces deux leaders à la retraite hésiteront à employer les méthodes  radicales qui auraient pu mener à la victoire.
 
Salan n’était pas Franco et  la  guerre civile que nous allions connaître aurait du être déclenchée en France aux premières heures du putsch. Maintenant il était trop tard.
En toile de fond une atmosphère qui se dégrade de jours en jours et un climat de haine qui s’établit progressivement entre les partisans fidèles à la parole donnée et ceux, les plus nombreux qui ont choisi de servir servilement le régime gaullien, quelque en soit le prix à payer.
 
La représentation française, de plus en plus bafouée se retire dans une forteresse administrative tristement nommée « Rocher noir », confiant les basses fonctions de représailles et de répressions au zélé colonel Debrosse et au petit général Ailleret avec en parallèle    un corps de police  spécialement crée pour la répression anti Pieds Noirs, la mission C, plus connue sous le nom de « barbouzes ».
 
Ces hommes à tout faire, issus de l’imagination de Dominique Ponchardier et de Jacques Foccart, sont des droits communs recrutés contre remise de peine   dans les prisons françaises et dans le milieu. Ils ont des difficultés à passer inaperçus sur le terrain complètement sous contrôle de l’OAS. Leur rassemblement en caserne permet à l’OAS de vite les localiser et de les éliminer en bloc. Seul leur chef, Lucien Bitterlin, aujourd’hui président d’une association suspecte, France- Algérie, en réchappe.
L’armée, elle, vit son drame, entre ses officiers perdus et ceux qui ont du mal à distinguer le chemin du devoir, sachant pertinemment qu’ils devront, abandonner leurs bataillons musulmans et harkis déjà hantés par des visions de gorges tranchées.
 
L’Algérie Française va vivre les dernier mois les plus tragiques de son histoire. Les éclats de haine qui déchirent les chaires françaises laisseront  pour longtemps des cicatrices qui seront
indélébiles pour les trois camps. Dans cette tragédie, les Pieds Noirs  perdront leur terre. !  Les Algériens, leurs illusions,  la France, elle, perdra son honneur. Peut être en a-t-elle   pris trop souvent l’habitude !
 

 
 
Cent trente années d’une déplorable politique d’assimilation et de pacification n’auront pas permis à l’occupant français d’immuniser le peuple algérien, dont une grande partie avait cru à la fraternisation du 13 mai, contre cet esprit d’indépendance que de nombreux leaders pacifiques de l’époque récusaient. La France entraînée dans les tourbillons de l’histoire et sous l’emprise du grand colonat n’a pas assez pris en considération   l’importance de cet élan nationaliste qui a toujours existé en Algérie. De Charles de Foucault à Violette, nombreux furent  les visionnaires qui depuis la conquête,  prédisaient de tels évènements.
 
Ces nombreuses et si différentes tribus réparties en plusieurs ethnies, pendant des siècles avaient supporté les différentes invasions, romaines, barbares, européennes ou arabes et malgré tout le charisme du père de l’indépendance, Messali Hadj, nombreux étaient encore les leaders comme Ferrhat Abbas,  qui prônaient dans une  France sourde et aveugle  une solution française.
« La nation Algérienne n’existe pas…j’ai visité les cimetières, j’ai interrogé les morts… » Le terme Algérie, même, est inventé de toute lettres par les français.
 
N’ayant pas trouver le ciment d’une nation dans leur guerre contre la France, en tournant le dos à l’occident, dans des rêves de panarabisme socialisants, les Algériens se fermaient au moins pour un siècle la seule issue pouvant les mener au progrès, à la modernité et vers une démocratie laïque sur le modèle européen.
La grande chance de l’Algérie aurait été de valoriser ce semblant de lègue républicain hérité de la France et   de  rester  un  pays indépendant  proche de la nation qui l’avait enfanté.
 
 En choisissant l’Islam,  les algériens allaient se retrouver prisonniers d’un épouvantable système féodal, doublé d’un fanatisme religieux propulsé par une misère toujours de rigueur dans tous les états arabes.

Le système socialiste doublé du rêve utopique de faire partie de la grande nation arabe, enfoncera le pays dans une cascade de conflits, de pénuries et de disettes gérées par une nomenclature  étatique qui ramènera la société algérienne au temps des khalifas.
 
En Algérie, l’histoire piétine depuis  cinquante ans. Les dictatures successives du FLN n’ont pu ou voulu mettre le pays sur les rails du progrès alors que les matières premières du pays  pouvaient y concourir largement. En  parvenant démocratiquement à instaurer un état islamique, le peuple algérien s’est vu imposé, avec l’appui des européens et de la France en particulier, le renforcement de la dictature du FLN. Entre deux maux, fallait il choisir le moindre !
 
Le 26 mars 1962,  ordre fut donné  de mater une fois pour toute cett embarrassante communauté  Pieds Noirs.
L’armée française, sur ordre tirera dans le dos d’un cortège de manifestants sans armes, brandissant des drapeaux tricolores, venus manifester au chant de la Marseillaise, contre le blocus inhumain de Bab el Oued. Ce fut un assassinat collectif et prémédité.
 

La fusillade...non le massacre prémédité de la rue d'Isly. 
 
Les deux premiers barrages situés au début de la rue d’Isly s’ouvrirent pour laisser passer le cortège pacifique composé d’hommes, de femmes et d’enfants, puis se referma sur les milliers de manifestants qui furent mitraillés dans le dos. On releva 82 morts.
 
Commença alors un déchaînement de terreur qui compromit toutes possibilités d’entente entre les communautés en même temps qu’une riposte massive du FLN, dont les massacres des
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populations civiles d’Oran sous les yeux d’une armée française qu’on ne peut que condamner   de complicité.
Aujourd’hui on peut penser que l’OAS fut une profonde erreur, d’autant plus qu’excepté quelques militaires disciplinés encadrés par des officiers légions, le reste des troupes n’était que folklore et pagaille généralisée.
La  désorganisation et l’indiscrétion généralisée  qui régnait dans les rangs de l’OAS au niveau de la base est en partie responsable de nombreuses bavures qui entraînèrent de sanglantes répressions. Il semblerait que le but recherché par l’organisation fut de faire massacrer les populations Pieds Noirs en espérant que l’armée viendrait à son secours. Ce qui ne fut pas le cas.
 
Les vrais responsables de cette tragédie sont ceux là même qui depuis Violette ont obstinément refusés et sabotés tous projets de réformes, se servant de la communauté européenne des petits blancs pour soutenir d’abord les  imposteurs du grand colonat  afin de permettre à ces aventuriers de la finance de bâtir des fortunes et ensuite  d’abandonner le pouvoir à un usurpateur  qui fera mine de sauver leur pays dans la solution la plus française. Ce que l’on ose encore aujourd’hui, qualifier et glorifier de clairvoyance politique.
 
Les Pieds Noirs ont une large part de responsabilité car, bien que manipulés et aveuglés par un patriotisme cocardier, ils ont toujours été, pour la plupart, unanimes dans leur hostilité à toutes sortes de réformes qui auraient permis une émancipation des musulmans.  Quelques uns, plus lucides pour l’époque qui avaient compris que l’élan nationaliste Algérien n’avait jamais été brisé,  entrevoyaient une politique plus libérale qui aurait certainement permis  aux deux peuples d’aborder une indépendance inévitable dans de meilleures conditions. Hélas ils ne furent pas écoutés. L’exode des Pieds Noirs fut un évènement tragique d’abord pour eux même mais aussi pour l’Algérie qui perdait une élite en même temps qu’un potentiel d’activités productives important pour la bonne marche de l’économie. De nombreux algériens furent conscients de ce phénomène et regrettèrent cette cassure.
 
La frénésie et l’euphorie de l’indépendance fut de courte durée et le pays sombra rapidement  dans un féodalisme propre à tous les états arabes, à croire que démocratie et islam sont incompatibles. Si aujourd’hui l’Algérie, par certains aspects, semble se relever, un long chemin lui reste à parcourir quand à l’émancipation du peuple, la répartition des richesses où le respect des   règles humanitaires et des droits de l’homme. Une lueur d’espoir était  apparue avec le président Boudiaf.  Si Bouteflika,  sous contrôle du FLN, a réussi à ramener la paix civile, le pays reste encore un brûlot que les islamistes continuent d’alimenter.
 
 Français administratif, français non pratiquant.

 La France a disparue totalement de mon champs de vision, au sens propre et au sens figuré, maintenant c'est la pleine mer, un groupe de pieds noirs à quelques mètres de moi doivent ressentir les mêmes impressions. A voir leur tête, je devine leurs préoccupations et leur stress. J'évite de les approcher, je tiens à garder  cette intimité qui me transporte à tout instant, comme sur un tapis volant,  à un demi siècle de distance. Je les retrouverais quelques jours plus tard à Bab el Oued ravis de l'accueil de leurs frères.

Côté affectif, en ce qui concerne mes rapports avec l'Algérie, persuadé   « que la faute est collective », les regrets de toutes ces occasions manquées et l'analyse sereine des évènements passés m'ont permis de transformer  toute cette haine rancunière  par  une compréhension que je souhaite partagée et réciproque.

 

Ma profonde conviction est que seule une réconciliation sincère  fera en sorte que  «  les nouvelles générations franco-algéro-pieds-noirs » pourront se retrouver dans un climat de confiance et de respect mutuel ,  où l'Algérien  et le pied-noir, par des attitudes qui ont toujours été les leurs, permettront de rééquilibrer le paradoxe des discours officiels qui, en France comme en Algérie, gomment en permanence la mémoire des Pieds Noirs, bafouant et falsifiant ignominieusement l'Histoire.

Si la rancune persiste, du moins semble-t-elle n'être pas dirigée contre l'Algérie.

 

En ce qui concerne la France,  le mépris généralisé que je ressent face à l'incapacité de  ce pays à  préserver sa dignité   et à  défendre depuis toujours nos populations,  m'autorise à  effacer de mon esprit, à ne pas prendre  en  compte   le côté  méprisable et  souvent justifié des attaques qu'elle subit et qui ne me concernent plus depuis longtemps.

 

Rester étranger à  tout ce qui pourrait porter atteinte au prestige de la France, avec qui je n'entretiens plus, depuis déjà fort longtemps, que des relations administratives ne m'est pas, ne m'est plus, depuis longtemps une épreuve insupportable ou contrariante

 

Débarrassé  complètement de tous ressentiment  national, je retourne aujourd'hui non pas sur l'ancienne France de mon enfance que l'on peut nostalgiquement regretter et où tant de gens ont été sacrifiés pour rien, mais sur la terre de mes ancêtres. Ce pays merveilleux,  avare de richesses qu'il faudra découvrir, et que mes aïeux, depuis plusieurs générations, avaient certainement choisi par nécessité économique. Terre qu'ils ont aimé, qui est devenue et qui est toujours restée la notre. Cette terre natale m'appartient et réciproquement il me semble lui appartenir autant. Subitement  je ne me suis jamais senti autant algérien et ce magnifique séjour confirmera   un peu plus cette impression.

 

 

 

 

 

Le premier contact avec la France   fut cette  découverte de  St Ouen où des français d'un tout autre acabit et avec qui je n'ai rien de commun me  donneront l'impression d'avoir débarqué sur une autre planète.

En dehors d'un souvenir de froid et de ciel gris, ce fut la découverte de l' « homo françillius  prolétarus» qui me causa certainement la plus grosse surprise. Il est vrai que dans ce bastion du socialisme, l'échantillonnage de spécimens à observer était limité et   très représentatif de cette espèce communisante qui à l'époque proliférait avec la bénédiction du régime gaulliste.

   

Alfred Capus   avec un humour caustique a bien traduit par une boutade peut être méchante mais en tous cas réaliste,  qui pourrait servir d'épitaphe au peuple de France,   l'état d'esprit et la  mentalité de  ce genre  de citoyens qui s'ils manquaient de soleil, en général, pour employer une expression à la mode,  ne « manquaient certainement pas d’air ». 
« Il est arrivé » disait il, « oui, mais dans quel état ! »  

 

 L’état d’esprit  de ces français « d’en bas » ne s’améliorait guère en grimpant dans les  échelons sociaux supérieures. Depuis, il a peu évolué, si ce n’est que le plus souvent Jean Marie a remplacé Karl sans d’ailleurs rien changer aux méthodes  employées où la parole du chef a valeur de dogme.

 

Se voulant pontifes  dans  sa manières d’aborder les grands problèmes de société ou certains épisodes de son histoire, ces  contaminés du complexe de supériorité, catalogués jadis de  ruminants continuent de croire et de penser que rien ne peut se faire ou s’envisager sans eux..

 

Pensant sans doute, par une méconnaissance totale de leur histoire, qu’en temps que français, la bonne conscience universelle leur octroie la faculté de juger, d’encenser ou de condamner, un bon nombre d’exemplaires de ces     humanistes étriqués , sans la moindre gêne ni le moindre complexe, continuent malgré les bilans catastrophiques, de penser que ce petit lopin de terre qu’est devenu l’hexagone,  a encore son mot à dire dans le moindre conflit qu’il préfère quand même voir se dérouler le plus loin possible de chez lui. 

 

Le personnage de Glandu crée par Thierry le Luron symbolise à merveille le français moyen aux idées aussi étriquées que sa canadienne ou son béret basque. Il  a  autant de mal à accepter l’étranger, même celui du département voisin, que d’ assimiler sa propre culture pourtant riche d’enseignements et d’humilité.  

Tellement  étranger à son histoire et à  son passé,   Glandu reste un d’éternel   spectateurs d’évènements et de conflits   où il convient de rester le plus anti français possible, au pire le plus neutre  en laissant à d’autres le soin de décider pour lui même.  L’attitude de certains français pendant les guerres  39-45, d’Indochine et d’Algérie  prouve de quoi est capable cet immense troupeau  aux retournements imprévus.

 

Souvent hargneux (Le Luron) ou complètement idiot (Bourvil ou Jugnot), ils sont injustement ou pas, pour le monde entier la caricature même du français moyen.  La ressemblance il est vrai est troublante !

Affublé d’un béret qui lui donne un air de boy-scout attardé, mi-collabo, mi-résistant, ce facho passif et caractériel à la moustache chaplinesque   exhale souvent ou malgré lui des relents  germanisants. 

Râleur, raciste, individualiste, toujours disposé à abonder dans le sens de celui qui détient le pouvoir, la force et l’aptitude de décider à sa place, il suivra et approuvera inconditionnellement  les orientations des gouvernements en place. Ainsi verra t  il sans broncher, pour ne reprendre que les derniers évènements, des enfants palestiniens mourir à tous les J.T   sans souffler mot des mêmes victimes israéliennes agressées par un état terroriste se servant de populations civiles comme boucliers humains.  

 

Bien avant, les tortionnaires de Massu,  face à la fureur  des assassins de femmes et d’enfant dans les rues d’Alger , ils avaient déclenché le même  type de protestations reprises par une clique d’intellectuels à l’esprit aussi crasseux que leur idéologie. Repris en coeur  par une autre clique d’ associations   de malfaiteurs qu’on peut qualifier de terroristes de salon,   autrement plus dangereux que les tueurs du FLN, les Sartre, Fanon et autres délinquants intouchables et protégés qui glorifiaient sans vergogne, au nom de la démocratie populaire, bien sur, les causes les plus pourries ou les plus indéfendables. 

 

Ces précurseurs des Hezbollah et autres groupuscules assassins  continuent en toute impunité, faute de n’avoir pu nous « rééduquer », de propager sous des couvertures multiples une incitation constante à la haine et au désordre. Ce qui amènera inévitablement un jour la France à   basculer dans l’anarchie ou bien à opter pour un ordre nouveau.

 

 

 

 

 

Revenons à notre Glandu, type même du citoyen robot-collabo qui depuis des siècles excelle dans l’art de retourner sa veste. Bonapartiste, royaliste, communard, anti-dreyfusard, pétainiste, collabo, communiste, gaulliste  et socialiste, le voilà aujourd’hui anti-arabe et adepte de méthodes  qui rappelleraient les temps pas si lointains des wagons plombés.

Des millions de Glandu sillonnent l’histoire de France et particulièrement notre époque. Ces même Glandu « maréchal nous voilà » devenus héros à la libération soutenaient encore hier un communisme qu’ils considèrent aujourd’hui comme une maladie honteuse. Il y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis me direz-vous…

Basculant sans regrets ni remords vers  les extrêmes,  ces individus capables de cautionner demain   des charters pour le Maghreb, sont les citoyens d’une France où tout de même, deux français sur trois manifestent des attitudes racistes.

 

En France l’histoire est un éternel recommencement qui nous donne souvent envie d’être autre chose que français. Malheureusement nous n’avons pas ce choix.

Cette diatribe à l’encontre des Glandu de toutes sortes qui encombrent passablement les tribunes  libres de nos quotidiens   m’est  venue par  un « ras le bol » de constater la mauvaise foi d’une minorité, la plupart du temps de gauche, que la grande majorité des français laisse  manœuvrer. Sans intervenir, sans doute par indifférence, l’opinion publique semble progressivement entraînée   vers une dérive qui prend de plus en plus la forme d’un complexe de culpabilité.   La gravité de ce malaise   qui se développe et qui s’ancre dans les esprits et les comportements depuis deux générations a aujourd’hui déclenché un phénomène  naturel de repentance que personne ne cherche vraiment à élucider.  

Il serait temps de remettre les pendules à l’heure  avant que le nouvel électorat d’origine maghrébine, qui deviendra avec le temps majoritaire,  accentue et officialise tout naturellement ce discours.  

 

A la veille d’un grand bouleversement électoral, nous pouvons prédire sans nous tromper que la France aura à choisir entre un avenir qui risque de déboucher sur une abdication des valeurs républicaines ou la gauche   en sonnant  le glas de la démocratie espère récupérer quelques lambeaux de pouvoirs et un nouveau type de gouvernement basé sur l’ordre et le retour aux valeurs républicaines.

D’une manière générale, ce choix sera douloureux. 

 

Quarante cinq  après les désordres causés par la politique gaullienne,  les héritiers Glandu ont bien sur évolués. Conditionnés pour accepter l’inacceptable, ils devront se résoudre à absorber et à s’adapter à une nouvelle forme de société.

Devant la montée du métissage un bon nombre commence à penser qu’au fond, ils auraient gagné à nous mieux connaître. Quand à nous, si nous avons décuplé nos énergies pour nous intégrer économiquement, quarante cinq après  la grande majorité de ces « Glandu » restent  encore des inconnus. 

 

A l’heure où le son mélodieux du derbooka et de la rhaïta  semblent remplacer celui du bignou et de l’accordéon, je ne peux m’empêcher  de réprimer un ricanement en pensant toutefois que nous sommes malheureusement nous aussi concernés.

 

 

 

                                                    Bismillah

 Mon cher Glandu,

 

Permettez  moi  de  vous  adresser  quelques  réflexions  qui découlent de  45 années d observations   sur   les attitudes troublantes de certains de vos compatriotes qui au nom de la « démocratie » s’autorisent depuis toujours   à défendre diverses causes suspectes qui en temps de conflit, en d’autres pays, les auraient menés droit devant les tribunaux pour haute trahison.

 

Devant l’étalage  scandaleux de vos  trahisons  impunies,

après tant de compromissions honteuses et avouées comme des actes d’héroïsme, vous avez fini  par basculer dans le camp opposé de vos   romantiques assassins du prolétariat, vous réalisez, hélas bien tardivement vos difficultés à pouvoir enfin digérer cette nouvelle « cuisine au beur ».

 

Méfiez vous tout de même que cette nouvelle cuisine ne soit pas classée au guide des désastres français d’une étoile et d’un croissant  qui rappellerait des temps pas si lointains où les français couraient après les juifs pour les livrer aux nazis. Vous qui avez conspués  bérets rouges et tenues camouflées  risquez  de revêtir les sinistres habits noirs de vos pères pour jouer un mauvais remake de la bataille d’Alger dans les rues de Barbes ou de Belleville.

 

Ceci dit le désastre de la politique gaullienne que vous avez soutenue en Algérie a eu des conséquences tragiques, d’abord pour  l’Algérie qui se retrouve reléguée au rang des nations les plus barbares  du globe et ensuite pour vous-même car tel un boomerang, le problème des Algériens reste entier. Avec peut être une difficulté en plus, ceux-ci, plus islamisés qu’il y a 45 ans, disposent d’une organisation religieuse éprouvée et capable de mener de main de maîtres les plus délicates négociations.

 

En tant qu’observateurs nous sommes surpris que la majorité des français congénitalement gaullistes et supérieurement complexés ne se soit pas aperçue plus tôt que l’abandon bâclée de l’Algérie suivie d’une politique de complaisance à l’égard des islamistes puis du  FLN déboucherait sur une situation telle que les anciens colonisés reviendraient en masse vivre auprès de leurs anciens oppresseurs.

 

L’intégration d’une population étrangère, de mœurs et de culture différente commencerait elle à vous déranger, cher monsieur Glandu, Vous qui avez si souvent pris le parti des ennemis de la France !

 

Nous pouvons ainsi remonter plusieurs siècles de l’histoire de France et tirer la conclusion suivante que « vous français, dans votre histoire, vous vous êtes montrés particulièrement aptes à vous diviser » et ce n’est pas la guerre d’Algérie qui démentira cette attitude devenue tradition dans l’histoire de France.

 

Vous qui continuez après quarante cinq ans de réflexions ruminantes et indigestes de nous assimiler au grand colonat, reconnaissez au moins que la politique gaullienne jugée aujourd’hui autoritaire, voir anti-démocratique, concrétisée par 11 années de règne sans partage apparaît de plus en plus comme une énorme bavure qui s’est terminée par le génocide des harkis.

Il est vrai que dans votre camp on a pas l’habitude de compter les morts, surtout lorsqu’ils sont basanés.

 

Quand à nous, si nous sommes conscients d’avoir commis beaucoup d’erreurs et que d’autres solutions plus acceptables auraient pu être envisagées. Si la France souvent drivée par le grand colonat n’avait pas fait la sourde oreille aux prémonitions

de Bugeaud, de Violette, de Camus et de bien d’autres, si De Gaulle n’avait pas grâce à l’Algérie usurpé un pouvoir pour l’abandonner 11 ans après, si pour une tranquillité passagère vous n’aviez pas hypothéqué l’avenir, aujourd’hui l’avenir de cette France défigurée ne serait pas compromis.

 

Les revendications légitimes du peuple musulman d’Algérie, ignorées, bafouées, malgré son lourd tribu versé à la France en 14 et en 40, favorisées par une répression souvent aveugle a encouragé un nationalisme algérien qui n’avait jamais totalement disparu   et fini par vaincre. Cette victoire  accordée par De Gaulle à la branche la plus crapuleuse du FLN priva l’Algérie de toutes ses élites qui furent soit écartées, soit massacrées. 

 

Que ceux qui jadis donnèrent un satisfecit à De Gaulle dans sa manière de liquider le problème algérien aient aujourd’hui le courage d’en assumer les conséquences. En soutenant l’homme du 18 juin pour une tranquillité passagère, les français d’alors   compliquaient l’avenir de leurs enfants.

 

Si nous devions émettre un avis, nous dirions simplement aux français, à ces éternels donneurs de leçons qui s’imaginent être les dépositaires de la bonne conscience universelle : « Réjouissez vous chers amis ! passés le stade d’une xénophobie, de vos complexes de supériorité et de la découverte d’un folklore traditionnel, vous finirez,  «  bessif », par apprécier les qualités de vos compatriotes nord africains ».

 

En ce qui nous concerne, nous sommes à peu près sûrs que la grande majorité s’adaptera, certainement beaucoup plus vite que les pieds noirs. En s’embourgeoisant, en s’enrichissant des mentalités européennes ils accèderont aux premiers rangs dans l’échelle sociale. Les autres, ceux qui n’auront pas la chance de s’affirmer socialement, regroupés en ghetto, resteront la proie des islamistes et des agitateurs de toutes sortes. Et là prenez garde au châtiment prédit il y a un demi siècle par le maréchal Juin !

 

Malgré les statistiques officielles et les chiffres minimisés distillés au compte goutte, la société française est  en pleine mutation et ne semble plus pouvoir faire marche arrière.

Tel est le bilan de quatre décennies d’une  politique dite de l’autruche et d’une complaisance citoyenne qui a permis à de nombreux étrangers de venir, non pas  prendre le travail des français,  mais  prendre les  allocations et autres subsides que la France, généreusement, dilapide sans compter.

 

Pour vous faire expier un peu plus mon pauvre Glandu, vous qui avez peut être été STO, comment trouvez vous cette expression qui nous rend complètement hilare :  « Travailleur immigré au chômage ! » expression que je n’arrive pas à comprendre et que vous, ancien syndicaliste, pourriez peut être   expliquer !

 

En espérant que ces  quelques réflexions dont vous ne pouvez plus contester l’objectivité    ébranlerons  davantage vos bancales certitudes et rogneront un peu plus   le blindage   déjà  éprouvé de votre carapace  de plus en plus  vulnérable, j’espère que comme nous vous  conviendrez bientôt que tous ces étrangers, dont vous ne soupçonnez pas la  sympathie, sont bien moins dangereux que toutes les bandes d’agitateurs et de pseudos révolutionnaires qui ont fait naître, avec votre bénédiction, cette gigantesque pagaille.  

 

 Maintenant je rassure ceux qui voudraient déformer  ma pensée et me faire passer pour le raciste au service d’une anti France. Comme de nombreux compatriotes de là-bas, ce métissage ne me gène nullement, pensant même qu’il amènera une certaine régénération de cette bonne vielle souche gauloise en perte d’identité.

 

A force de vouloir commémorer les défaites de la France et de transformer vos fiascos en victoires, ce qui est devenu aujourd’hui une méthode reconnue et quelques fois efficace, vous voilà englués  dans un processus de non retour qui met d’ores et déjà les institutions républicaines en péril.

 

Serez vous capables de vous ressaisir ? J’en doute ! Car la France, depuis Napoléon, souffre d'hommes providentiels.

 

Nous restons une fois de plus des spectateurs attentifs en prenant soins ni de   miser ni de jouer les bookmakers.

 

Je vous adresse l’expression de ma profonde indifférence et si je n’éprouve même plus l’envie de vous railler, tellement vous  semblez  désarçonné, j’émets des doutes sur votre avenir et celui d’un pays que vous avez complaisamment souillé, ruiné et bradé ! 

Pour finir par une formule de politesse  qui nous est chère, que l’on dit plus par habitude et courtoisie orientale que par conviction : « Que Dieu vous bénisse ! »…

vous en avez, je crois, un besoin pressant.

 

 La France méprisable de De Gaulle et de ses successeurs, pour avoir choisi les pires interlocuteurs et en servant de base arrière au FIS, sera principalement coupable et  responsable de la déchéance économique et sociale  progressive de l’Algérie, entraînant la montée inévitable de l’islamisme et son accession démocratique au pouvoir.

Cette superbe intelligence que l’on prêtait au  grand visionnaire du siècle  n’avait pas prévu la future invasion, pourtant prévisible, de l’hexagone dont le prix à payer, outre le  métissage de la nation gauloise, reste encore une inconnue. 

  

 

 

 

 
          Le plus grand fabulateur du siècle.     


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La réconciliation entre Algériens de toutes origines passe par l'acception de certaines vérités historiques qui forcément ne pourront pas plaire à tous. Difficile obstacle à franchir lorsque de part et d'autre on a été durement touché par des actes que l'on ne peut que qualifier de barbares.

Ceci dit, rien n'empêche des hommes et des femmes  de bonne volonté, et il y en a beaucoup de part et d’autre de la méditerranée, d’essayer.

Six  à  huit  millions de  personnes en France,  d’une  manière  ou d’une  autre,  sont liées  à l’Algérie. Pieds-noirs, chrétiens et juifs, beurs, harkis, Algériens, Français y ayant fait leur service militaire ou anciens militants, ainsi  que  leurs  descendants.  Et bien plus si l’on prend en compte les immigrés et les clandestins.

Respectueux des convictions de chacun, notre espérance est de rassembler tous ceux qui aiment passionnément cette  terre Algérienne et d’essayer ainsi de sauvegarder un pan de mémoire qui se meurt, une part de vérité, un témoignage.

 

Pour tous, il faut d’abord, de part et d’autre, réhabiliter le plus honnêtement possible les mémoires en essayant une analyse objective. “Il faut juger alors avec les yeux d’alors”. Aragon

Pour les gouvernements et certaines associations, on en est encore aux polémiques.
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Chacun revendique sa fin de sa guerre d’Algérie : le 19 mars ou 5 décembre, exagération et surenchères du nombre des victimes, falsification de l’histoire pour les vaincus et écriture d’une histoire romancée pour les vainqueurs qui ont un besoin d’Histoire à enseigner à un peuple jeune et turbulent. Alors, de chaque coté, on ment, on triche, on exagère, on se fabrique des légendes que certains historiens fort peu scrupuleux manipulent en fonction de leur fond de commerce et d’un public toujours aussi crédule, en partie attardé, en majorité peu concerné.

Arrêtons de commémorer des massacres ou d’élever des monuments à la gloire des martyres qui le plus souvent restent oubliés des plus grandes masses. Travaillons avec le moins d’amertume possible, le regard résolument tourné vers l’avenir, à une réconciliation sincère. 

 

Rapprochement de plus en plus reconnu par un hermétique public métropolitain et par les jeunes algériens qui commencent enfin à entrevoir certaines réalités et pour qui l’histoire réelle de 130 ans de vie commune trop romancée reste à découvrir.

 

Il faut dire que nous sommes accueillis à bras ouverts en Algérie, que les jeunes Algériens ont soif de connaître l’histoire de leur pays à travers notre vécu et que le dialogue qui n’a jamais vraiment été interrompu entre nous prend aujourd’hui dans l’hexagone un aspect nouveau. Un aspect aux accents de vérité.

 

Il faut profiter de ce spectaculaire phénomène revenant de plus en plus fréquemment d’actualité, depuis l’année   2003,  et repris par les médias qui ne peuvent plus  soustraire  la Vérité historique à un public français et algérien, de plus en plus curieux de leur histoire. Une pantomime de rapprochement officiel des gouvernements, pour des raisons démagogiques, électorales ou simplement honteuses, tardent à se reconnaître. Il est vrai que la reconnaissance de certains faits  pénaliserait un demi siècle d’attitude pervers et mensongère.

 

Seul le respect mutuel de notre histoire et la reconnaissance réciproque des évènements d’un passé douloureux et encore trop présent permettra la grande rencontre tant attendue entre algériens de tous bords, tous issus de cette même terre que nous avons en commun et que nous continuons toujours de chérir. La vérité a des ailes, et nul ne peut empêcher son envol. ( Avérroes.)

 

Il est grand temps que des historiens honnêtes prennent le relais de ces « troubadours » modernes qui  réécrivent depuis un demi siècle une histoire complaisante. L’attitude du peuple algérien semble témoigner  de son attachement et de sa fidélité envers une certaine France, peut être un peu à cause des Pieds Noirs qu’ils connaissent mais qui hélas ne représentent pas exactement les mentalités françaises.

 

 

 

Fin de la deuxième partie 

 

 

 

 

 

Commentaires

aurore le 11-04-2014 à 12:18:04
moi même petite fille d'algerien..