posté le 11-04-2014 à 10:22:36
Deuxième partie. Et si nous nous étions trompé !
Harroua el djazaïr
Il est 16h passées,
le Tarik ibn zyad a largué ses amarres
depuis un peu plus d’une heure.
Sur une mer calme
et printanière, l’énorme ferry de la compagnie algérienne s’éloigne dans la
brume des derniers contours des côtes marseillaises.
Le bateau est
confortable, assez vaste pour se
retrouver assez isolé dans le calme d’un salon de lecture, face à la
mer.
Réfléchir à ce qui
m’attend, là-bas, chez nous, va me plonger le temps d’un après midi, dans une
douce et assoupissante réflexion.
C’est la première
étape de ce voyage que j’espère initiatique. Je sais déjà, quoi qu’il en soit,
que j’en reviendrais changé, peut être
même soulagé ou complètement écoeuré, mais à coup sûr avec une autre
vision de l’avenir.
Le temps de cette
traversée va me permettre un long moment de calme, de repos et de
réflexion. Une concentration que je pense essentielle et indispensable à l’évacuation d’un stress accumulé depuis plusieurs mois.
Se mettre en état d’affronter ces instants de
retrouvailles, autant souhaités que
redoutés surtout par peur
d’émotions trop fortes, me parait une
étape élémentaire car je sais aussi, et cela ne fait aucun doute que les
instants que je vais vivre et que j’attends depuis longtemps seront inévitablement bouleversants.
Se préparer psychologiquement est nécessaire car surprises bonnes et mauvaises seront du voyage. La somme de choses à voir,
à enregistrer et à garder en mémoire est tellement considérable que cette étape de recueillement en
solitaire s’impose.
Le 17 juin 1962, en fin d’après midi,
les côtes d’une Algérie Françaises agonisante s’estompaient dans une brume embuée de larmes. Le Kairouan, surchargé et silencieux filait
presque honteusement vers une France inconnue. Cette nuit là, l’un des nôtres, trop meurtri ou dépressif se jeta par-dessus bord. Nous allions
découvrir le vrai visage de la France.
Ce qui est sûr c’est que les pieds noirs méritaient de vivre et de mourir
sur leur sol, ils étaient là bas chez eux et jamais ils n’auraient du partir.
Pour nous De Gaulle, le seul responsable de nos malheurs, méritait la mort, le
hasard en décidera autrement.
Notre exil commençait. Nous le savions éternel !
Je veux bien que certains d’entre nous se sentent des
affinités avec la France
car 130 ans de vie commune, ça crée des liens ! Compatir au moindre
soubresaut patriotique, pavoiser nos sites internet, pousser des cocoricos à
l’accent pieds-noirs, applaudir les
succès éphémères des grands tartuffes de la politique, relève encore
aujourd’hui de la plus grande niaiserie.
Victimes d’une
mascarade dont nous avons été les
principaux acteurs et dont certains ne
semblent pas encore avoir tiré les
leçons, quelques compatriotes pourtant
abondamment échaudés, ne peuvent encore
s’empêcher d’une manière
instinctive, ridicule et rarement
amusante, d’exprimer et d’extérioriser
des sentiments qui devraient leur être
depuis longtemps interdits.
Certains nous reprochent
une agressivité non dissimulée à l’égard de la France, de ses
représentants ou du simple citoyen…Bien évidemment et sans hésitation la
réponse est oui ! en soulignant toutefois que cette agressivité au fil du
temps s’est transformée en totale indifférence. Ce qui est certainement
beaucoup plus grave ! Comment pourrait il en être autrement ?
Nous ne
pardonnerons jamais aux français et à De Gaulle de nous avoir trahis, d’avoir
sans aucun scrupule, trompé, sacrifié et
abandonné des milliers de harkis, d’avoir déraciné dans les pires conditions et de la façon la
plus tragique un million et demi de pieds noirs. Aucun acte de repentance ne
pourra venir effacer complètement cette
blessure et la page ne sera donc jamais définitivement tournée.
Nous n’oublierons jamais l’accueil glacial
et obligé de cette France des années 60. France compromise comme souvent pour
ne pas dire comme toujours, dans de sordides et honteuses complicités
collaborationnistes, soutenues par une intelligentsia de gauche comme de
droite, à la botte d’un régime autoritaire qui venait de délivrer
provisoirement la France
du fardeau algérien.
Les arabes disent
« Hier est mort », soit ! mais cela ne doit ni absoudre ni
entériner les erreurs du passé, y compris les nôtres. Pour les derniers témoins
de notre tragédie la page ne sera définitivement tournée que quand les derniers
d’entre nous auront disparus.
La falsification
scandaleuse de la guerre d’Algérie ne permet pas encore de retracer dans les
deux camps, avec objectivité et précision, les évènements en les traitant et en
les recalant dans le contexte de l’époque. Quelques historiens commencent
timidement à analyser et à interpréter les aspects méconnus de ce drame en
découvrant plus de quarante ans après les premières archives militaires qui
leur sont chichement livrées. Et pour cause ! Le ton commence à changer,
les faits moins camouflés et la réalité historique commence à recouvrer ses
droits, à perdre de son flou.
Les grands perdants
de l’histoire : Les Algériens avec d’un côté les Pieds Noirs, un peuple
généreux, travailleur mais aussi une bande de braillards qui s’est trouvé une
identité tardive dans le malheur de l’exode. Des gens peu avertis en politique,
complètement manipulés, subjugués par leur pseudo identité française et le
mythe d’une France idéalisée.
Comment ont ils pu demeurer aveugles devant le
naufrage qui les menaçait depuis le début de la conquête de l'Algérie, et
croire jusqu'aux derniers jours que "l'Algérie c'était la France ».
De l’autre, les algériens
musulmans, qui ne cessaient depuis toujours de réclamer une égalité que la France du grand colonat
leur refusait. Un peuple qui libéré s’est laissé voler sa révolution et qui
encore de nos jours aspire à une démocratie à l’européenne. Un long chemin reste à
parcourir pour les Algériens à qui la Liberté n’a pas apporté le bonheur
escompté.
Enfin la France, qui pour se
débarrasser sans trop d’état d’âmes du
fardeau algérien se retrouve aujourd’hui confronté à un problème d’assimilation
de toute une population maghrébine qui, avec le temps et les règles
démocratiques du suffrage, se verra imposer un
nouveau mode de vie qui progressivement changera les mentalités
françaises et fera de la société française une société métissée.
Aujourd’hui, comme
tous ces peuples mal décolonisés et lâchement abandonnés à des castes
corrompues, les pieds noirs font partie de la francophonie et rien d’autre ne
semble les rattacher à ce pays où on les traite encore de rapatriés. Un demi
siècle après, toujours dans l’attente d’un geste qui ne vient pas, ils restent dans leur grande majorité des
« français non pratiquants », curieux de contempler de loin le
naufrage de la France
qui « dans un océan de larmes, de contrition, de remords sur son passé
s’apprête, sous des pressions suspectes, à faire acte de repentance sur son
histoire ».
Avant de tourner
définitivement les dernières pages de notre histoire, il nous reste outre le
gigantesque travail de mémoire, l’officialisation de la grande
réconciliation entre tous les enfants
d’Algérie. Quarante cinq ans après (même
si c’est un peu tard) les Français métropolitains découvrent l’existence des relations privilégiées qui existaient entre les anciens colonisés et leurs
bourreaux. Cette découverte tardive semble être une révélation pour de nombreux
ignorants qui depuis toujours étaient rangés derrière la piètre opinion
que « le général »formulait à propos des pieds noirs et des arabes.
A une époque où
l’opinion publique commence à prendre conscience que la France n’est plus qu’un
lopin de terre qui ne tient plus tellement de place dans le monde, que le grand
chambardement des banlieues met en péril la société française et que malgré sa
« grande gueule » la
France a encore beaucoup de mal à être prise au sérieux dans
sa manière de donner des leçons aux autres, vous ne nous empêcherez pas de
penser que la dégringolade de la France et du mythe Gaulliste a commencé. L.S.Senghor
qui connaissait bien son monde disait avec beaucoup d’ironie que
« la France
montre toujours la ligne droite en empruntant les chemins les plus
tortueux ».
Depuis quarante
cinq ans, je m’efforce chaque jour de mieux comprendre pourquoi les vaincus de
l’Histoire deviennent les vainqueurs des historiens ?
Autrefois
l’Historien racontait l’Histoire, aujourd’hui, ces romanciers de l’histoire
entretiennent un fond de commerce lucratif et
réécrivent ce que leur clientèle a envie d’entendre, permettant ainsi à
un grand nombre de salauds d’entrer dans
la légende…et par ailleurs de faire du fric
sur la misère des autres.
Le plus grand fabulateur du siècle.
En attendant, ils continuent d’entretenir le culte de la
crapule, d’honorer les lâches, les
traîtres et les collabos de toutes sortes. Gloire à tous ceux qui pavoisent les défaites de la
France, qui vénèrent les déserteurs, les porteurs de valises, les
« Boudarel » et autres humanistes de ce genre, qui crachent,
insultent et souillent de la manière la
plus abjecte sur le pays de leurs
ancêtres. Ce qui serait honteux dans tout autre pays semble une délectation au pays de Flamby.
Nous qui n’avons
plus de liens de parenté directe avec cette France que nous aimions tant et que
nous ne reconnaissons plus, trouvons cette attitude choquante, dégradante et
déshonorante. Espérons toute fois que le métissage qui va irrémédiablement
s’opérer, viendra régénérer ce vieux
pays gaulois, sans perdre pour autant
les grandes valeurs de laïcité républicaine que nos maîtres nous
enseignaient jusque dans les villages les plus reculés de la France de notre enfance.
Que reste t il aujourd’hui
aux Français, si ce n’est l’espoir. L’espoir de voir cette nouvelle
cohabitation qui les attend, se passer dans le calme et la dignité. Ce que
l’évolution du monde, les rapports nord-sud, et
la montée des intégrismes dans la société contemporaine ne semblent pas
faciliter. Même si l’espoir fait vivre, ils devront quand même s’attendre à un
bouleversement radical qui commence à se faire sentir et qui s’opère dans un
concert de cocoricos qui ne parvient pas à masquer l’abdication d’une droite
affairiste et d’une gauche hypocrite que plus personne ne croit. Si comme le
prédisait le maréchal Juin en 1962, « la France est en état de pêché
mortel », nous pouvons de plus en plus penser « que l’heure du châtiment » est bien dans
l’air du temps.
La nostalgie, la mélancolie, le temps qui
estompe notre peine et notre mémoire ne doivent pas faire naître la facilité et la faiblesse inévitablement naturelle, qui
mène à l’oubli ou au pardon.
S'il y a eu un
"rôle positif "de la présence française en Algérie, c'est d'abord aux algériens de tous bords de le dire et aux historiens, aux vrais, non pas à ces troubadours aux fonds de commerce douteux et aux engagements idéologiques incompatibles avec tout devoir d'impartialité.
il en est de même pour l'éducation nationale
livrée depuis 1945 à une intelligentsia aux "trous de mémoire" et aux
compromissions les plus douteuses.
Cet te même inte lligentsia qui depuis la
guerre transforme les manuels d'Histoire en vrai es passoires et continuent avec
la plus étrange indécence de juger, d’imposer une mor ale qui n’est que
silences, mensonges et falsification.
La fin du XIX ème siècle est à l’heure des bilans. C’est un véritable fiasco pour la colonisation dont le peuplement est ridiculement bas. Il faut intégrer des étrangers pour augmenter la masse des 189000 français. L’assimilation de nombreux étrangers est indispensable si l’on veut peupler et développer le pays. Ce fut la naissance d’une identité nouvelle : les Français d’Algérie.
Si la France de notre enfance
nous a enthousiasmé, passionné, meurtri, celle d'aujourd'hui nous déçoit chaque
jour davantage. Si de par notre culture francophone nous avons du choisir un
retour vers la France,
nous avons la certitude, hélas, de n'être
plus que français
administrativement.
L'immense
frustration d'avoir perdu notre terre ne doit pas nous rejeter dans les camps fielleux et négatifs des aigris. Je ne serais
jamais de ceux qui se réjouissent du malheur des Algériens et si mes sentiments
à l'égard de la France
restent inchangés, je regrette que les clowneries du tandem Flamby-Bouteflika ne
nous permettent pas de concrétiser par des gestes forts le formidable et
généreux élan de rapprochement manifesté de part et d'autre par les deux
peuples.
Mon Algérie n'est
pas l'Algérie des grands seigneurs de la Mitidja. Elle est de moins en
moins celle de l'Algérie Française et de tous ceux dont j'étais (et) qui se
battaient pour une cause qu'ils croyaient juste mais perdue d'avance.
Je me reconnais de
plus en plus dans la jeunesse d'Albert Camus que j'ai mis du temps à comprendre
et à tolérer. Il ressentait à
l'époque, face au
drame
qui se préparait, une douleur égale à celle que nous ressentirons le jour du
départ et que nous garderons à jamais enfouie en nous. Son destin tragique lui
évitera le spectacle du désastre, de la débâcle et cette tristesse extrême qu'il
pressentait et qui avait déjà un goût de malheur, d'impuissance et d'abandon.
Celui qui a du
quitter sa terre emporte avec lui la blessure de son histoire.
L'Algérie restera
toujours pour moi une source d'émotion.
L'heure du grand
pardon pour tous les Algériens a t il enfin sonné ?
En mon âme et
conscience, j'ai toujours eu le sentiment et la conviction profonde que nous
aurions pu dans une autre France espérer une Algérie plus heureuse où tous les
Algériens auraient pu être égaux, et nous, rester des Algériens d'expression
française ayant un rôle important à jouer dans une Algérie moderne, riche de
ses hommes et de son pétrole.
Certains officiers avaient pressentis cette éventualité qui sur
le terrain semblait réussir et qui fut
rejetée en bloc par leur chef.
Avions nous des ascendances métropolitaines si fortes
pour nous croire dépositaires d'une identité française accordée par dépit à nos
pères. Il est presque certain que si l'implantation de la colonie française
avait été un succès, tous les émigrés d'origines pauvres du bassin
méditerranéen seraient restés des étrangers ou des français de
deuxième zone. Nous en avons eu la triste confirmation lors de notre arrivée
sur le territoire national en 1962.
Avions nous conscience à l'époque du véritable
problème ? Nous français d'une autre époque, d'un autre siècle, d'une
autre France ? N'étions nous pas restés simplement des attardés
politiquement incultes ? Peut être nous sommes nous complètement fourvoyés
en voulant à tout prix défendre une pseudo identité française qui aujourd'hui nous fait ricaner !
Et si nous nous étions trompés !
1962. St Ouen, banlieue communiste du nord de Paris, plus connu pour son marché aux puces.Le linge congèle sur les fenêtres et les balcons, la température a atteint moins 17 degrés. Pour tout pied noir normalement constitué, c'est la Sibérie.
Depuis 40 ans il n'avait pas fait si froid. Le climat, cette année là, s'était allié à une France méprisable pour recevoir dans le plus grand désordre et la plus grande indifférence, un million de ces pieds noirs dépossédés de leur terre.Ces pauvres « rapatriés » allaient donner un relief particulier à l'expression « malheur aux vaincus ». Presque six mois que nous sommes arrivés sur ce rivage toujours de plus en plus étranger, toujours de plus en plus hostile. Les médias complices du gouvernement gaullien ne ratent pas une occasion de nous rappeler notre incommensurable erreur d'avoir pensé, pendant cent trente ans, que nous étions partie intégrante de l'histoire de France. La RTF dont l'unique chaîne est aux ordres du pouvoir, accumule les reportages, déclarations et analyses primaires complètement falsifiés. A l'époque la télévisionest une arme de la propagande totalitaire gaulliste. Les radios dans leur grande majorité abusent de leur importance. Elles rivalisent de commentaires orientés et sans pitié. Quant à la presse, porte-parole des intellectuels bien pensants, elle est presque entièrement dans la mouvance hostile.En ce temps là, pas de cellules de crises, les Abbés Pierre et autres ténors médiatiques défenseurs des causes pourries sont aux abonnés absents. Pour Alain Peyrefitte « C'est un afflux de vacanciers », il pousse même l'inconscience ou le cynisme en proclamant que la cause de l'arrivée massive des Pieds Noirs "est due à une trop forte chaleur en Algérie"! "Ce sont des vacanciers un peu pressés d'anticiper leurs congés" pour Robert Boulin alors secrétaire d'état aux rapatriés. Souvent dépeints comme des colons profiteurs, ils ne cessent d'affronter les invectives, notamment de la gauche communiste. En 1962 : 62% des français de métropole refusent toute idée de sacrifice à l'égard des ces drôles de gens qui viennent déranger leurs vacances.Pour une grande majorité d'entre eux il s'agit d'une population qu'ils ne connaissent pas vraiment, qui a la réputation d'être constituée de colons « faisant suer le burnous », d'être raciste, violente et machiste. En réalité, la vaste majorité des Pieds-noirs appartient à la classe ouvrière ou à un prolétariat urbain de petits employés. La population était urbaine à 85 %, composée de petits fonctionnaires, artisans et commerçants, dont le revenu moyen était inférieur de 15 % de celui des Français métropolitains. 5 % seulement étaient des agriculteurs propriétaires et les très grandes fortunes se comptaient sur les doigts d'une main. "Un ramassis de descendants de déportés de droit commun, de négriers qui veulent conserver leurs privilèges » . (Général Katz, commandant des forces françaises, surnommé : "Le boucher d'Oran".) Gaston Deferre, déclare en juillet 1962 : « Marseille a 150 000 habitants de trop, que les Pieds-Noirs aillent se réadapter ailleurs. ») L'été 1962, les Pieds Noirs désespérés et démunis, arrivés sur des bateaux surchargés, furent reçus, à l'initiative des dockers, par des pancartes hostiles « les Pieds-Noirs à la mer » à l'entrée du port de Marseille. Les rares conteneurs venant d'Algérie pouvant leur appartenir sont systématiquement plongés dans l'eau pendant le déchargement. D'une manière générale l'accueil fut, en quelques occasions trop rares, compatissant voire chaleureux. Les harkis abandonnés n'eurent pas cette chance. De Gaulle, pour s'emparer du pouvoir de la France, les avait cyniquement sacrifié, et nous avec. Trois des nôtres ont été passés par les armes, un quatrième, J.M Bastien-Thirry, ne se fait guère d'illusions sur son sort. De Gaulle, avec une inhumanité peu commune, nous donnera nos martyres. Ayant repris tant bien que mal le cours d'une scolarisation entrecoupée par plusieurs années de ce qu'on appelait alors les évènements, ma nouvelle vie s'organisait entre l'école et le sport où un Martinez d'Oran supportait comme moi ce dépaysement. Tous ces frangaouis » à l'accent bizarre et aux idées presque toujours teintées d'un exotisme bolchévique, nous « tapaient sur les nerfs ». Je fus exclu provisoirement du collège par un professeur peu futé qui me fit remarquer un jour « qu'ici on ne dormait pas au soleil », lui ayant répliqué sèchement avec une agressivité non dissimulée « qu'il valait mieux dormir au soleil que sous la pluie », je du affronter la colère de mon père qui m'accorda tout de même des circonstances atténuantes. Le sport occupait tous mes loisirs et je dois dire que dans ce milieu très communisant, l'accueil fut extraordinairement chaleureux. Nous étions deux pieds noirs, Edmond Mayaud et moi, cernés complètement de « camarades » qui nous avaient complètement adoptés. Personne ne vint jamais nous demander un quelconque engagement. Heureusement que la cellule familiale et communautaire fonctionnait. L'on se rencontrait souvent avec des amis pieds noirs fraîchement retrouvés, ce qui nous permettait d'extérioriser à huis clos nos trop pleins d'amertume et de tristesse. Le plus souvent la bonne humeur typiquement de chez nous reprenait le dessus maquillant les passages à vide et les silences qui masquaient quelques fois les sanglots. Je me souviens de cette émissions de cinq colonnes à la une consacrée aux pieds noirs où Pierre Desgraupes présenta un jeune constantinois qui allait devenir le symbole de notre exode. Gaston Ghenassia. C'était la fin du repas et aux premières mesures d'une intro arabo-andalouse les gorges se nouèrent. « J'ai quitté mon pays, j'ai quitté ma maison » Je me souviens encore aujourd'hui avoir été le premier à éclater en sanglots. J'avais 17 ans, je découvrais subitement l'étendue du désastre affectif et moral qui traumatiserait toute ma vie.
De Gaulle m'avait appris la haine. Pour moi comme pour beaucoup des miens, nous pensions qu' il méritait la mort.
Dans les années soixante, les générations assoupies par la berceuse apaisante gaullienne, se relèvent du choc de la collaboration engendrée par la complicité de Vichy et la passivité d'une partie de la population française. La guerre d'Algérie qui se termine par un désastre humain encore méconnu est alors un écran bien commode qui permet d'occulter les nombreuses tâches d'ombre d'une période peu glorieuse où une certaine France pourchassait les juifs pour les livrer aux allemands. Un nouveau discours apparaît alors. Mélange de marxisme ringard, d'une grandiloquence démagogique et mensongère. Ces nouvelles théories d'une contestation intellectuelle et bourgeoise permettront aux organisations néo-trotskistes, dont la montée en puissance ne relève plus du fantasme, de prendre en charge, au travers de l'éducation nationale, une réécriture travestie de l'histoire. Falsification aujourd'hui éclatante qui se borne à analyser le monde d'hier d'après les critères de notre époque.
La complaisance de l'intellectuel français à l'égard de la violence terroriste du FLN relève de la trahison. Les écrits de Frantz Fanon, J.P Sartre et J.Genet et de bien d'autres en témoignent sans indulgence. Ces « petits terroristes protégés » portent en eux les mêmes gènes de la violence, la même intolérante radicalité que ces bâtisseurs de bagne qu'ils ne cesseront pendant 30 ans de glorifier sans qu'aucun d'entre eux n'aient pu faire un pays heureux ou le bonheur de leur peuple. Ces chantres de l'idéalisation de la terreur, admirateurs de la bande à Bader et d'autres assassins du même type, transformeront leur lutte contre le colonialisme en une lutte contre l'Etat démocratique détesté. Ils se tromperont sans doute mais participeront à une réécriture haineuse et revancharde de l'histoire, et bien sûr et comme toujours dans un climat d'indifférence et d'amnésie collective bien à la française. Résultat : Un demi siècle après un écrivain guadeloupéen qui vit à Paris se torche Napoléon... qu'il compare à Hitler... Visiblement ça plaît, c'est même en plein dans la mouvance que de refaire l'histoire de France, de lui pisser dessus, à la mode de chez nous, à des années lumières des "idées de l'époque ", sans le recul nécessaire, objectif, historique.
Notre compatriote Jacques Tillier, avec beaucoup d'humour traduit bien là notre pensée :
« Le pathétique dans cette connerie du politiquement correct c'est que nous avons envoyé il n'y a pas si longtemps toute notre marine et même le porte-avions nucléaire Foch faire des ronds dans l'eau, histoire de fêter Trafalgar devant la reine mère... Et que pas un de nos ministres, ni le premier d'entre eux, auteur des cent jours, ni même celle de la défense ont osé aller célébrer la bataille d'Austerlitz, comme tous les ans, en Pologne... A la place de Vercingétorix et surtout de Charles Martel, celui de Poitiers, je ferais gaffe à ne pas me faire définitivement exclure des cours d'histoire de France... » Si les « tripatouilleurs de l'histoire » adaptent le discours, perdent la mémoire, bidouillent l'histoire, « pour faire de tous les français en 40 des héros de la résistance et en 62 de tous les pieds noirs, d'immondes salopards milliardaires », si ces grands perdants de la cause prolétarienne continuent de mentir et de travestir la réalité avec une impudeur certaine, si ces nostalgiques d'un marxisme désuet et romantique, aujourd'hui complètement archaïque, continuent d'imposer leur morale, de juger, de condamner : La Francemétissée de demain, sous certaines pressions communitaristes, pourrait faire acte de repentance généralisée et renier lâchement son passé. Ayant applaudi et soutenu les crimes des plus grands criminels de l'histoire, Staline, Lenine, Mao, Kim Il-Sung, Castro ou Ché Guévéra...des historiens douteux continuent de glorifier béatement et librement, ces bourreaux d'exécutions sommaires qui, preuves à l'appui, n'ont pas fait le bonheur de leur peuple. « L'Histoire leur a donné tort et curieusement, n'ayant pu imposer la dictature souvent sanglante du prolétariat, ils continuent d'imposer celle de leur morale, tentant de faire entrer dans notre panthéon collectif un certain nombre de crapules qui nous auraient envoyés avec plaisir dans des camps de rééducation. »
Bachagha Boualem
En ce début d’année
1962, on approche du dénouement. C’est l’heure ou se mêle l’espoir et la
résignation avec une forte prédominance pour une solution inespérée de dernière
minute qui ne viendra pas.
Nos sentiments et
notre aveuglement nous poussent vers des solutions où le réalisme n’a pas de
place. Le dernier espoir, le plus fou, pour des milliers de Pieds Noirs, c’est
l’existence de l’OAS qui regroupe les meilleurs officiers de l’armée française
sinon les plus honnêtes, ce qui ne sera pas suffisant.
Une désorganisation
complète et anarchique du mouvement, à l’exception de quelques soldats de métier, fera régner dans l’organisation une pagaille généralisée qui
sera difficile à contenir. De Gaulle, déterminé dans sa politique
d’abandon utilisera toutes les
méthodes, même les pires, et n’aura
aucun mal à vaincre.
La stature du
général Salan et la popularité de
l’enfant du pays le général Edmond Jouhaud, deux noms prestigieux de l’armée française, ne
suffiront pas pour forcer le destin et convaincre les indécis. N’ayant pas d’ambitions
personnelles, ces deux leaders à la retraite
hésiteront à employer les méthodes
radicales qui auraient pu mener à la victoire.
Salan n’était pas
Franco et la guerre civile que nous allions connaître
aurait du être déclenchée en France aux premières heures du putsch. Maintenant
il était trop tard.
En toile de fond
une atmosphère qui se dégrade de jours en jours et un climat de haine qui
s’établit progressivement entre les partisans fidèles à la parole donnée et
ceux, les plus nombreux qui ont choisi de servir servilement le régime
gaullien, quelque en soit le prix à payer.
La représentation
française, de plus en plus bafouée se retire dans une forteresse administrative
tristement nommée « Rocher noir », confiant les basses fonctions de représailles
et de répressions au zélé colonel Debrosse et au petit général Ailleret avec en
parallèle un corps de police spécialement crée pour la répression anti
Pieds Noirs, la mission C, plus connue sous le nom de « barbouzes ».
Ces hommes à tout faire,
issus de l’imagination de Dominique Ponchardier et de Jacques Foccart, sont des
droits communs recrutés contre remise de peine
dans les prisons françaises et dans le milieu. Ils ont des difficultés à
passer inaperçus sur le terrain complètement sous contrôle de l’OAS. Leur
rassemblement en caserne permet à l’OAS de vite les localiser et de les
éliminer en bloc. Seul leur chef, Lucien Bitterlin, aujourd’hui président d’une
association suspecte, France- Algérie, en réchappe.
L’armée, elle, vit
son drame, entre ses officiers perdus et ceux qui ont du mal à distinguer le
chemin du devoir, sachant pertinemment qu’ils devront, abandonner leurs
bataillons musulmans et harkis déjà hantés par des visions de gorges tranchées.
L’Algérie Française
va vivre les dernier mois les plus tragiques de son histoire. Les éclats de
haine qui déchirent les chaires françaises laisseront pour longtemps des cicatrices qui seront
indélébiles pour
les trois camps. Dans cette tragédie, les Pieds Noirs perdront leur terre. ! Les Algériens, leurs illusions, la France, elle, perdra son honneur. Peut
être en a-t-elle pris trop souvent
l’habitude !
Cent trente années
d’une déplorable politique d’assimilation et de pacification n’auront pas
permis à l’occupant français d’immuniser le peuple algérien, dont une grande
partie avait cru à la fraternisation du 13 mai, contre cet esprit
d’indépendance que de nombreux leaders pacifiques de l’époque récusaient. La
France entraînée dans les tourbillons de l’histoire et sous l’emprise du grand
colonat n’a pas assez pris en considération
l’importance de cet élan nationaliste qui a toujours existé en Algérie.
De Charles de Foucault à Violette, nombreux furent les visionnaires qui depuis la conquête, prédisaient de tels évènements.
Ces nombreuses et
si différentes tribus réparties en plusieurs ethnies, pendant des siècles
avaient supporté les différentes invasions, romaines, barbares, européennes ou
arabes et malgré tout le charisme du père de l’indépendance, Messali Hadj,
nombreux étaient encore les leaders comme Ferrhat Abbas, qui prônaient dans une France sourde et aveugle une solution française.
« La nation
Algérienne n’existe pas…j’ai visité les cimetières, j’ai interrogé les
morts… » Le terme Algérie, même, est inventé de toute lettres par les
français.
N’ayant pas trouver
le ciment d’une nation dans leur guerre contre la France, en tournant le dos
à l’occident, dans des rêves de panarabisme socialisants, les Algériens se
fermaient au moins pour un siècle la seule issue pouvant les mener au progrès,
à la modernité et vers une démocratie laïque sur le modèle européen.
La grande chance de
l’Algérie aurait été de valoriser ce semblant de lègue républicain hérité de la France et de
rester un pays indépendant proche de la nation qui l’avait enfanté.
En choisissant
l’Islam, les algériens allaient se
retrouver prisonniers d’un épouvantable système féodal, doublé d’un fanatisme
religieux propulsé par une misère toujours de rigueur dans tous les états
arabes.
Le système socialiste
doublé du rêve utopique de faire partie de la grande nation arabe, enfoncera le
pays dans une cascade de conflits, de pénuries et de disettes gérées par une
nomenclature étatique qui ramènera la
société algérienne au temps des khalifas.
En Algérie,
l’histoire piétine depuis cinquante ans.
Les dictatures successives du FLN n’ont pu ou voulu mettre le pays sur les
rails du progrès alors que les matières premières du pays pouvaient y concourir largement. En parvenant démocratiquement à instaurer un état
islamique, le peuple algérien s’est vu imposé, avec l’appui des européens et de
la France en particulier, le renforcement de la dictature du FLN. Entre deux
maux, fallait il choisir le moindre !
Le 26 mars
1962, ordre fut donné de mater une fois pour toute cett embarrassante communauté Pieds Noirs.
L’armée française,
sur ordre tirera dans le dos d’un cortège de manifestants sans armes,
brandissant des drapeaux tricolores, venus manifester au chant de la Marseillaise, contre
le blocus inhumain de Bab el Oued. Ce fut un assassinat collectif et prémédité.
La fusillade...non le massacre prémédité de la rue d'Isly.
Les deux premiers
barrages situés au début de la rue d’Isly s’ouvrirent pour laisser passer le
cortège pacifique composé d’hommes, de femmes et d’enfants, puis se referma sur les
milliers de manifestants qui furent mitraillés dans le dos. On releva 82 morts.
Commença alors un
déchaînement de terreur qui compromit toutes possibilités d’entente entre les
communautés en même temps qu’une riposte massive du FLN, dont les massacres des
65
populations civiles
d’Oran sous les yeux d’une armée française qu’on ne peut que condamner de complicité.
Aujourd’hui on peut
penser que l’OAS fut une profonde erreur, d’autant plus qu’excepté quelques
militaires disciplinés encadrés par des officiers légions, le reste des troupes
n’était que folklore et pagaille généralisée.
La désorganisation et l’indiscrétion
généralisée qui régnait dans les rangs
de l’OAS au niveau de la base est en partie responsable de nombreuses bavures
qui entraînèrent de sanglantes répressions. Il semblerait que le but recherché
par l’organisation fut de faire massacrer les populations Pieds Noirs en
espérant que l’armée viendrait à son secours. Ce qui ne fut pas le cas.
Les vrais
responsables de cette tragédie sont ceux là même qui depuis Violette ont
obstinément refusés et sabotés tous projets de réformes, se servant de la
communauté européenne des petits blancs pour soutenir d’abord les imposteurs du grand colonat afin de permettre à ces aventuriers de la
finance de bâtir des fortunes et ensuite
d’abandonner le pouvoir à un usurpateur
qui fera mine de sauver leur pays dans la solution la plus française. Ce
que l’on ose encore aujourd’hui, qualifier et glorifier de clairvoyance
politique.
Les Pieds Noirs ont
une large part de responsabilité car, bien que manipulés et aveuglés par un
patriotisme cocardier, ils ont toujours été, pour la plupart, unanimes dans
leur hostilité à toutes sortes de réformes qui auraient permis une émancipation
des musulmans. Quelques uns, plus
lucides pour l’époque qui avaient compris que l’élan nationaliste Algérien
n’avait jamais été brisé, entrevoyaient
une politique plus libérale qui aurait certainement permis aux deux peuples d’aborder une indépendance
inévitable dans de meilleures conditions. Hélas ils ne furent pas écoutés. L’exode
des Pieds Noirs fut un évènement tragique d’abord pour eux même mais aussi pour
l’Algérie qui perdait une élite en même temps qu’un potentiel d’activités
productives important pour la bonne marche de l’économie. De nombreux algériens
furent conscients de ce phénomène et regrettèrent cette cassure.
La frénésie et
l’euphorie de l’indépendance fut de courte durée et le pays sombra
rapidement dans un féodalisme propre à
tous les états arabes, à croire que démocratie et islam sont incompatibles. Si
aujourd’hui l’Algérie, par certains aspects, semble se relever, un long chemin
lui reste à parcourir quand à l’émancipation du peuple, la répartition des
richesses où le respect des règles
humanitaires et des droits de l’homme. Une lueur d’espoir était apparue avec le président Boudiaf. Si Bouteflika, sous contrôle du FLN, a réussi à ramener la
paix civile, le pays reste encore un brûlot que les islamistes continuent
d’alimenter.
Français
administratif, français non pratiquant.
La France a disparue totalement de mon
champs de vision, au sens propre et au sens figuré, maintenant c'est la pleine
mer, un groupe de pieds noirs à quelques mètres de moi doivent ressentir les
mêmes impressions. A voir leur tête, je devine leurs préoccupations et leur
stress. J'évite de les approcher, je tiens à garder cette intimité qui me transporte à tout
instant, comme sur un tapis volant, à un
demi siècle de distance. Je les retrouverais quelques jours plus tard à Bab el Oued ravis de l'accueil de leurs frères.
Côté affectif, en
ce qui concerne mes rapports avec l'Algérie, persuadé « que
la faute est collective », les regrets de toutes ces occasions manquées et
l'analyse sereine des évènements passés m'ont permis de transformer toute cette haine rancunière par
une compréhension que je souhaite partagée et réciproque.
Ma profonde
conviction est que seule une réconciliation sincère fera en sorte que « les nouvelles générations
franco-algéro-pieds-noirs » pourront se retrouver dans un climat de
confiance et de respect mutuel , où
l'Algérien et le pied-noir, par des
attitudes qui ont toujours été les leurs, permettront de rééquilibrer le
paradoxe des discours officiels qui, en France comme en Algérie, gomment en
permanence la mémoire des Pieds Noirs, bafouant et falsifiant ignominieusement
l'Histoire.
Si la rancune
persiste, du moins semble-t-elle n'être pas dirigée contre l'Algérie.
En ce qui
concerne la France, le mépris généralisé que je ressent face à
l'incapacité de ce pays à préserver sa dignité et à
défendre depuis toujours nos populations, m'autorise à
effacer de mon esprit, à ne pas prendre
en compte le côté
méprisable et souvent justifié
des attaques qu'elle subit et qui ne me concernent plus depuis longtemps.
Rester étranger
à tout ce qui pourrait porter atteinte
au prestige de la France,
avec qui je n'entretiens plus, depuis déjà fort longtemps,
que des relations administratives ne m'est pas, ne m'est plus, depuis longtemps
une épreuve insupportable ou contrariante
Débarrassé complètement de tous ressentiment national, je retourne aujourd'hui non pas sur
l'ancienne France de mon enfance que l'on peut nostalgiquement regretter et où
tant de gens ont été sacrifiés pour rien, mais sur la terre de mes ancêtres. Ce
pays merveilleux, avare de richesses
qu'il faudra découvrir, et que mes aïeux, depuis plusieurs générations, avaient
certainement choisi par nécessité économique. Terre qu'ils ont aimé, qui est
devenue et qui est toujours restée la notre. Cette terre natale m'appartient et
réciproquement il me semble lui appartenir autant. Subitement je ne me suis jamais senti autant algérien et
ce magnifique séjour confirmera un peu
plus cette impression.
Le premier contact avec la France fut cette
découverte de St Ouen où des
français d'un tout autre acabit et avec qui je n'ai rien de commun me donneront l'impression d'avoir débarqué sur
une autre planète.
En dehors d'un souvenir de froid et de ciel
gris, ce fut la découverte de l' « homo françillius prolétarus» qui
me causa certainement la plus grosse surprise. Il est vrai que dans ce bastion
du socialisme, l'échantillonnage de spécimens à observer était limité et très représentatif de cette espèce
communisante qui à l'époque proliférait avec la bénédiction du régime
gaulliste.
Alfred Capus avec un
humour caustique a bien traduit par une boutade peut être méchante mais en tous
cas réaliste, qui pourrait servir
d'épitaphe au peuple de France, l'état d'esprit et la mentalité de
ce genre de citoyens qui s'ils
manquaient de soleil, en général,
pour employer une expression à la mode,
ne « manquaient certainement pas d’air ».
« Il est arrivé » disait il,
« oui, mais dans quel état ! »
L’état d’esprit de ces français « d’en bas » ne s’améliorait guère en grimpant dans les échelons sociaux supérieures. Depuis, il a peu évolué, si ce n’est que le plus souvent Jean Marie a remplacé Karl sans d’ailleurs rien changer aux méthodes employées où la parole du chef a valeur de dogme.
Se voulant pontifes dans sa manières d’aborder les grands problèmes de société ou certains épisodes de son histoire, ces contaminés du complexe de supériorité, catalogués jadis de ruminants continuent de croire et de penser que rien ne peut se faire ou s’envisager sans eux..
Pensant sans doute, par une méconnaissance totale de leur histoire, qu’en temps que français, la bonne conscience universelle leur octroie la faculté de juger, d’encenser ou de condamner, un bon nombre d’exemplaires de ces humanistes étriqués , sans la moindre gêne ni le moindre complexe, continuent malgré les bilans catastrophiques, de penser que ce petit lopin de terre qu’est devenu l’hexagone, a encore son mot à dire dans le moindre conflit qu’il préfère quand même voir se dérouler le plus loin possible de chez lui.
Le personnage de Glandu crée par Thierry le Luron symbolise à merveille le français moyen aux idées aussi étriquées que sa canadienne ou son béret basque. Il a autant de mal à accepter l’étranger, même celui du département voisin, que d’ assimiler sa propre culture pourtant riche d’enseignements et d’humilité.
Tellement étranger à son histoire et à son passé, Glandu reste un d’éternel spectateurs d’évènements et de conflits où il convient de rester le plus anti français possible, au pire le plus neutre en laissant à d’autres le soin de décider pour lui même. L’attitude de certains français pendant les guerres 39-45, d’Indochine et d’Algérie prouve de quoi est capable cet immense troupeau aux retournements imprévus.
Souvent hargneux (Le Luron) ou complètement idiot (Bourvil ou Jugnot), ils sont injustement ou pas, pour le monde entier la caricature même du français moyen. La ressemblance il est vrai est troublante !
Affublé d’un béret qui lui donne un air de boy-scout attardé, mi-collabo, mi-résistant, ce facho passif et caractériel à la moustache chaplinesque exhale souvent ou malgré lui des relents germanisants.
Râleur, raciste, individualiste, toujours disposé à abonder dans le sens de celui qui détient le pouvoir, la force et l’aptitude de décider à sa place, il suivra et approuvera inconditionnellement les orientations des gouvernements en place. Ainsi verra t il sans broncher, pour ne reprendre que les derniers évènements, des enfants palestiniens mourir à tous les J.T sans souffler mot des mêmes victimes israéliennes agressées par un état terroriste se servant de populations civiles comme boucliers humains.
Bien avant, les tortionnaires de Massu, face à la fureur des assassins de femmes et d’enfant dans les rues d’Alger , ils avaient déclenché le même type de protestations reprises par une clique d’intellectuels à l’esprit aussi crasseux que leur idéologie. Repris en coeur par une autre clique d’ associations de malfaiteurs qu’on peut qualifier de terroristes de salon, autrement plus dangereux que les tueurs du FLN, les Sartre, Fanon et autres délinquants intouchables et protégés qui glorifiaient sans vergogne, au nom de la démocratie populaire, bien sur, les causes les plus pourries ou les plus indéfendables.
Ces précurseurs des Hezbollah et autres groupuscules assassins continuent en toute impunité, faute de n’avoir pu nous « rééduquer », de propager sous des couvertures multiples une incitation constante à la haine et au désordre. Ce qui amènera inévitablement un jour la France à basculer dans l’anarchie ou bien à opter pour un ordre nouveau.
Revenons à notre Glandu, type même du citoyen robot-collabo qui depuis des siècles excelle dans l’art de retourner sa veste. Bonapartiste, royaliste, communard, anti-dreyfusard, pétainiste, collabo, communiste, gaulliste et socialiste, le voilà aujourd’hui anti-arabe et adepte de méthodes qui rappelleraient les temps pas si lointains des wagons plombés.
Des millions de Glandu sillonnent l’histoire de France et particulièrement notre époque. Ces même Glandu « maréchal nous voilà » devenus héros à la libération soutenaient encore hier un communisme qu’ils considèrent aujourd’hui comme une maladie honteuse. Il y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis me direz-vous…
Basculant sans regrets ni remords vers les extrêmes, ces individus capables de cautionner demain des charters pour le Maghreb, sont les citoyens d’une France où tout de même, deux français sur trois manifestent des attitudes racistes.
En France l’histoire est un éternel recommencement qui nous donne souvent envie d’être autre chose que français. Malheureusement nous n’avons pas ce choix.
Cette diatribe à l’encontre des Glandu de toutes sortes qui encombrent passablement les tribunes libres de nos quotidiens m’est venue par un « ras le bol » de constater la mauvaise foi d’une minorité, la plupart du temps de gauche, que la grande majorité des français laisse manœuvrer. Sans intervenir, sans doute par indifférence, l’opinion publique semble progressivement entraînée vers une dérive qui prend de plus en plus la forme d’un complexe de culpabilité. La gravité de ce malaise qui se développe et qui s’ancre dans les esprits et les comportements depuis deux générations a aujourd’hui déclenché un phénomène naturel de repentance que personne ne cherche vraiment à élucider.
Il serait temps de remettre les pendules à l’heure avant que le nouvel électorat d’origine maghrébine, qui deviendra avec le temps majoritaire, accentue et officialise tout naturellement ce discours.
A la veille d’un grand bouleversement électoral, nous pouvons prédire sans nous tromper que la France aura à choisir entre un avenir qui risque de déboucher sur une abdication des valeurs républicaines ou la gauche en sonnant le glas de la démocratie espère récupérer quelques lambeaux de pouvoirs et un nouveau type de gouvernement basé sur l’ordre et le retour aux valeurs républicaines.
D’une manière générale, ce choix sera douloureux.
Quarante cinq après les désordres causés par la politique gaullienne, les héritiers Glandu ont bien sur évolués. Conditionnés pour accepter l’inacceptable, ils devront se résoudre à absorber et à s’adapter à une nouvelle forme de société.
Devant la montée du métissage un bon nombre commence à penser qu’au fond, ils auraient gagné à nous mieux connaître. Quand à nous, si nous avons décuplé nos énergies pour nous intégrer économiquement, quarante cinq après la grande majorité de ces « Glandu » restent encore des inconnus.
A l’heure où le son mélodieux du derbooka et de la rhaïta semblent remplacer celui du bignou et de l’accordéon, je ne peux m’empêcher de réprimer un ricanement en pensant toutefois que nous sommes malheureusement nous aussi concernés.
Bismillah
Mon cher Glandu,
Permettez
moi de vous
adresser quelques réflexions
qui découlent de 45 années d observations sur les attitudes troublantes de certains de vos
compatriotes qui au nom de la « démocratie » s’autorisent depuis
toujours à défendre diverses causes suspectes qui en
temps de conflit, en d’autres pays, les auraient menés droit devant les
tribunaux pour haute trahison.
Devant l’étalage scandaleux de vos trahisons impunies,
après tant de compromissions honteuses et
avouées comme des actes d’héroïsme, vous avez fini par basculer dans le camp opposé de vos romantiques assassins du prolétariat, vous
réalisez, hélas bien tardivement vos difficultés à pouvoir enfin digérer cette
nouvelle « cuisine au beur ».
Méfiez vous tout de même que cette nouvelle
cuisine ne soit pas classée au guide des désastres français d’une étoile et
d’un croissant qui rappellerait des
temps pas si lointains où les français couraient après les juifs pour les
livrer aux nazis. Vous qui avez conspués
bérets rouges et tenues camouflées
risquez de revêtir les sinistres
habits noirs de vos pères pour jouer un mauvais remake de la bataille d’Alger
dans les rues de Barbes ou de Belleville.
Ceci dit le désastre de la politique
gaullienne que vous avez soutenue en Algérie a eu des conséquences tragiques,
d’abord pour l’Algérie qui se retrouve
reléguée au rang des nations les plus barbares
du globe et ensuite pour vous-même car tel un boomerang, le problème des
Algériens reste entier. Avec peut être une difficulté en plus, ceux-ci, plus
islamisés qu’il y a 45 ans, disposent d’une organisation
religieuse éprouvée et capable de mener de main de maîtres les plus délicates
négociations.
En tant qu’observateurs nous sommes surpris
que la majorité des français congénitalement gaullistes et supérieurement complexés
ne se soit pas aperçue plus tôt que l’abandon bâclée de l’Algérie suivie d’une
politique de complaisance à l’égard des islamistes puis du FLN déboucherait sur une situation telle que
les anciens colonisés reviendraient en masse vivre auprès de leurs anciens
oppresseurs.
L’intégration d’une population étrangère,
de mœurs et de culture différente commencerait elle à vous déranger, cher
monsieur Glandu, Vous qui avez si souvent pris le parti des ennemis de la
France !
Nous pouvons ainsi remonter plusieurs
siècles de l’histoire de France et tirer la conclusion suivante que « vous
français, dans votre histoire, vous vous êtes montrés particulièrement aptes à
vous diviser » et ce n’est pas la guerre d’Algérie qui démentira cette attitude
devenue tradition dans l’histoire de France.
Vous qui continuez après quarante cinq ans
de réflexions ruminantes et indigestes de nous assimiler au grand colonat,
reconnaissez au moins que la politique gaullienne jugée aujourd’hui
autoritaire, voir anti-démocratique, concrétisée par 11 années de règne sans
partage apparaît de plus en plus comme une énorme bavure qui s’est terminée par
le génocide des harkis.
Il est vrai que dans votre camp on a pas
l’habitude de compter les morts, surtout lorsqu’ils sont basanés.
Quand à nous, si nous sommes conscients d’avoir
commis beaucoup d’erreurs et que d’autres solutions plus acceptables auraient
pu être envisagées. Si la
France souvent drivée par le grand colonat n’avait pas fait
la sourde oreille aux prémonitions
de Bugeaud, de Violette, de Camus et de
bien d’autres, si De Gaulle n’avait pas grâce à l’Algérie usurpé un pouvoir
pour l’abandonner 11 ans après, si pour une tranquillité passagère vous n’aviez
pas hypothéqué l’avenir, aujourd’hui l’avenir de cette France défigurée ne
serait pas compromis.
Les revendications légitimes du peuple
musulman d’Algérie, ignorées, bafouées, malgré son lourd tribu versé à la France en 14 et en 40,
favorisées par une répression souvent aveugle a encouragé un nationalisme
algérien qui n’avait jamais totalement disparu et fini
par vaincre. Cette victoire accordée par
De Gaulle à la branche la plus crapuleuse du FLN priva l’Algérie de toutes ses
élites qui furent soit écartées, soit massacrées.
Que ceux qui jadis donnèrent un satisfecit
à De Gaulle dans sa manière de liquider le problème algérien aient aujourd’hui
le courage d’en assumer les conséquences. En soutenant l’homme du 18 juin pour
une tranquillité passagère, les français d’alors compliquaient l’avenir de leurs enfants.
Si nous devions émettre un avis, nous
dirions simplement aux français, à ces éternels donneurs de leçons qui
s’imaginent être les dépositaires de la bonne conscience universelle :
« Réjouissez vous chers amis ! passés le stade d’une xénophobie, de
vos complexes de supériorité et de la découverte d’un folklore traditionnel, vous
finirez, « bessif », par apprécier les qualités de vos
compatriotes nord africains ».
En ce qui nous concerne, nous sommes à peu
près sûrs que la grande majorité s’adaptera, certainement beaucoup plus vite
que les pieds noirs. En s’embourgeoisant, en s’enrichissant des mentalités
européennes ils accèderont aux premiers rangs dans l’échelle sociale. Les
autres, ceux qui n’auront pas la chance de s’affirmer socialement, regroupés en
ghetto, resteront la proie des islamistes et des agitateurs de toutes sortes.
Et là prenez garde au châtiment prédit il y a un demi
siècle par le maréchal Juin !
Malgré les statistiques officielles et les
chiffres minimisés distillés au compte goutte, la société française est en pleine mutation et ne semble plus pouvoir
faire marche arrière.
Tel est le bilan de quatre décennies
d’une politique dite de l’autruche et
d’une complaisance citoyenne qui a permis à de nombreux étrangers de venir, non
pas prendre le travail des
français, mais prendre les
allocations et autres subsides que la France, généreusement, dilapide
sans compter.
Pour vous faire expier un peu plus mon
pauvre Glandu, vous qui avez peut être été STO, comment trouvez vous cette
expression qui nous rend complètement hilare : « Travailleur
immigré au chômage ! » expression que je n’arrive pas à comprendre et
que vous, ancien syndicaliste, pourriez peut être expliquer !
En espérant que ces quelques réflexions dont vous ne pouvez plus
contester l’objectivité ébranlerons
davantage vos bancales certitudes et rogneront un peu plus le
blindage déjà éprouvé de votre carapace de plus en plus vulnérable, j’espère que comme nous vous conviendrez bientôt que tous ces étrangers,
dont vous ne soupçonnez pas la
sympathie, sont bien moins dangereux que toutes les bandes d’agitateurs
et de pseudos révolutionnaires qui ont fait naître, avec votre bénédiction,
cette gigantesque pagaille.
Maintenant
je rassure ceux qui voudraient déformer
ma pensée et me faire passer pour le raciste au service d’une anti
France. Comme de nombreux compatriotes de là-bas, ce métissage ne me gène
nullement, pensant même qu’il amènera une certaine régénération de cette bonne
vielle souche gauloise en perte d’identité.
A force de vouloir commémorer les défaites
de la France et de transformer vos fiascos en victoires, ce qui est devenu
aujourd’hui une méthode reconnue et quelques fois efficace, vous voilà
englués dans un processus de non retour
qui met d’ores et déjà les institutions républicaines en péril.
Serez vous capables de vous
ressaisir ? J’en doute ! Car la France, depuis Napoléon, souffre d'hommes providentiels.
Nous restons une fois de plus des
spectateurs attentifs en prenant soins ni de
miser ni de jouer les bookmakers.
Je vous adresse l’expression de ma profonde
indifférence et si je n’éprouve même plus l’envie de vous railler, tellement
vous semblez désarçonné, j’émets des doutes sur votre
avenir et celui d’un pays que vous avez complaisamment souillé, ruiné et bradé !
Pour finir par une formule de politesse qui nous est chère, que l’on dit plus par
habitude et courtoisie orientale que par conviction :
« Que
Dieu vous bénisse ! »…
vous en avez, je crois, un besoin pressant.
La France
méprisable de De Gaulle et de ses successeurs, pour avoir choisi les pires
interlocuteurs et en servant de base arrière au FIS, sera principalement
coupable et responsable de la déchéance
économique et sociale progressive de
l’Algérie, entraînant la montée inévitable de l’islamisme et son accession
démocratique au pouvoir.
Cette superbe
intelligence que l’on prêtait au grand
visionnaire du siècle n’avait pas prévu la
future invasion, pourtant prévisible, de l’hexagone dont le prix à payer,
outre le métissage de la nation
gauloise, reste encore une inconnue.
|
Le plus grand fabulateur du siècle. |
|
La
réconciliation entre Algériens de toutes origines passe par l'acception de
certaines vérités historiques qui forcément ne pourront pas plaire à tous.
Difficile obstacle à franchir lorsque de part et d'autre on a été durement
touché par des actes que l'on ne peut que qualifier de barbares.
Ceci dit, rien n'empêche des hommes et des femmes de bonne volonté, et il y en a beaucoup de
part et d’autre de la méditerranée, d’essayer.
Six à
huit millions de personnes en France, d’une
manière ou d’une autre,
sont liées à l’Algérie.
Pieds-noirs, chrétiens et juifs, beurs, harkis, Algériens, Français y ayant
fait leur service militaire ou anciens militants, ainsi que
leurs descendants. Et bien plus si l’on prend en compte les
immigrés et les clandestins.
Respectueux
des convictions de chacun, notre espérance est de rassembler tous ceux qui
aiment passionnément cette terre
Algérienne et d’essayer ainsi de sauvegarder un pan de mémoire qui se meurt,
une part de vérité, un témoignage.
Pour
tous, il faut d’abord, de part et d’autre, réhabiliter le plus honnêtement
possible les mémoires en essayant une analyse objective. “Il faut juger alors avec les yeux d’alors”. Aragon
Pour les
gouvernements et certaines associations, on en est encore aux polémiques.
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Chacun
revendique sa fin de sa guerre d’Algérie : le 19 mars ou 5 décembre,
exagération et surenchères du nombre des victimes, falsification de l’histoire
pour les vaincus et écriture d’une histoire romancée pour les vainqueurs qui
ont un besoin d’Histoire à enseigner à un peuple jeune et turbulent. Alors, de
chaque coté, on ment, on triche, on exagère, on se fabrique des légendes que certains historiens fort peu scrupuleux
manipulent en fonction de leur fond de commerce et d’un public toujours aussi
crédule, en partie attardé, en majorité peu concerné.
Arrêtons
de commémorer des massacres ou d’élever des monuments à la gloire des martyres
qui le plus souvent restent oubliés des plus grandes masses. Travaillons avec
le moins d’amertume possible, le regard résolument tourné vers l’avenir, à une
réconciliation sincère.
Rapprochement
de plus en plus reconnu par un hermétique public métropolitain et par les
jeunes algériens qui commencent enfin à entrevoir certaines réalités et pour
qui l’histoire réelle de 130 ans de vie commune trop romancée reste à
découvrir.
Il
faut dire que nous sommes accueillis à bras ouverts en Algérie, que les jeunes
Algériens ont soif de connaître l’histoire de leur pays à travers notre vécu et
que le dialogue qui n’a jamais vraiment été interrompu entre nous prend
aujourd’hui dans l’hexagone un aspect nouveau. Un aspect aux accents de vérité.
Il
faut profiter de ce spectaculaire phénomène revenant de plus en plus
fréquemment d’actualité, depuis l’année
2003, et repris
par les médias qui ne peuvent plus
soustraire la Vérité historique à un
public français et algérien, de plus en plus curieux de leur histoire. Une
pantomime de rapprochement officiel des gouvernements, pour des raisons
démagogiques, électorales ou simplement honteuses, tardent à se reconnaître. Il
est vrai que la reconnaissance de certains faits pénaliserait un demi siècle d’attitude
pervers et mensongère.
Seul
le respect mutuel de notre histoire et la reconnaissance réciproque des
évènements d’un passé douloureux et encore trop présent permettra la grande
rencontre tant attendue entre algériens de tous bords, tous issus de cette même
terre que nous avons en commun et que nous continuons toujours de chérir. La
vérité a des ailes, et nul ne peut empêcher son envol. ( Avérroes.)
Il
est grand temps que des historiens honnêtes prennent le relais de ces « troubadours »
modernes qui réécrivent depuis un demi
siècle une histoire complaisante. L’attitude du peuple algérien semble
témoigner de son attachement et de sa
fidélité envers une certaine France, peut être un peu à cause des Pieds Noirs
qu’ils connaissent mais qui hélas ne représentent pas exactement les mentalités
françaises.
Fin de la deuxième partie
Commentaires
moi même petite fille d'algerien..